Sonatrach : clôture de l’année 2021 en apothéose avec 34,5 MD de dollars de chiffre d’affaires contre 20 MD en 2020
Deux faits majeurs sont à inscrire au palmarès de Sonatrach à la clôture de l’exercice 2021, à la lumière des résultats rapportés aujourd’hui au micro de la chaine 3 de la radio nationale par M. Rachid Zerdani, vice-président, responsable de la stratégie, de la planification et de l’économie de la compagnie pétrolière nationale : l’augmentation du chiffre d’affaires qui est passé de 20 milliards de dollars en 2020 à 34,5 milliards en 2021, et la réduction de la facture d’importation des carburants de 1,5 milliard de dollars en 2021.
En effet, malgré la conjoncture difficile induite par la crise sanitaire durant les deux dernières années (2020 et 2021), Sonatrach a terminé l’année 2021 avec des résultats positifs qui sont à inscrire à son actif. Selon M. Zerdani, ces résultats ont été atteints grâce « à la reprise de l’activité économique mondiale en 2021, soutenue par des mesures de relance budgétaire et financière sans précédent, ce qui a conduit à une augmentation de la demande mondiale en pétrole de plus de 5 millions de barils/jour par rapport à l’année précédente ».
Il y a eu aussi la tendance haussière du prix du pétrole qui s’est maintenue durant l’année 2021 à une moyenne de 60 dollars, une hausse qui a été soutenue par l’annonce par le gouvernement des Etats-Unis d’un plan de relance de 1900 milliards de dollars.
Mais ce ne sont certainement pas les seuls paramètres qui ont permis à Sonatrach de terminer l’année 2021 avec des résultats très probants, il y a bien entendu la gestion propre de la compagnie qui a poursuivi ses efforts pour la mobilisation de nouvelles réserves afin d’augmenter le niveau de sa production et d’honorer ses engagements avec ses clients et ses partenaires. En effet, la production de Sonatrach est passée de 176 millions TEP (Tonnes équivalent pétrole) en 2020 à 185 millions TEP en 2021, une augmentation de 9 millions de TEP, rendue possible par les investissements colossaux et la politique stratégique engagée par Sonatrach ces deux dernières années.
Sur un autre registre, l’Algérie qui s’est engagée vers une voie d’autosuffisance dans divers secteurs a voulu se défaire de la dépendance envers l’étranger, notamment pour ce qui est des carburants : « depuis le mois d’aout 2020, nous n’avons importé ni les essences, ni le gasoil et cela a continué durant toute l’année 2021 », a annoncé M. Rachid Zerdani, qui ajoute que cela a induit une réduction de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Il n’y a eu donc que l’importation du MTBE (produit nécessaire pour la fabrication des essences) pour un montant de 300 millions de dollars. Autre preuve de la justesse de la stratégie choisie par Sonatrach, c’est le fait que même le MTBE ne sera plus importé dès que l’usine d’Arzew entrera en production.
En abordant le thème de la stratégie de Sonatrach, M. Zerdani rappelle que la compagnie nationale a mis tous les moyens en œuvre pour répondre à la demande de ses clients mondiaux d’un côté, et satisfaire, d’un autre côté, les besoins nationaux qui connaitront une hausse de 5% par an.
L’invité de la chaine 3 a aussi parlé des nouveaux gisements pour lesquels l’Algérie voudrait lancer des investissements avec des partenaires étrangers, à l’image de Tindouf, du Nord-Constantinois. De même que l’exploration off-shore qui est engagée sur deux périmètres avec des partenaires, et les forages de recherches devraient être lancés en 2023 en deux points, l’un à l’est et l’autre à l’ouest. Le raffinage fait aussi partie, selon le même orateur, de la stratégie de Sonatrach afin de satisfaire les besoins du marché national, à l’instar de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud.
Ainsi, la compagnie nationale Sonatrach s’engage fermement et surement vers le top des compagnies pétrolières mondiales et se trouve même en pourparlers avancés avec des partenaires mondiaux pour divers projets dont la production de polypropylène et la réalisation de la plus grande usine mondiale de plastique.
Tahar Mansour