Sonatrach prend des galons…
Sonatrach, qui a su maintenir le cap, et faire face aux effets de la crise sanitaire mondiale, reste l’une des plus performantes compagnies pétrolières du monde.
L’Union internationale du gaz (UIG) a d’ailleurs reconnu mardi, 23 mars, « la fiabilité de l’Algérie et de sa compagnie pétrolière et gazière Sonatrach, dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz et en GNL ».
« L’Algérie, et à travers Sonatrach, a approvisionné en gaz et en GNL l’Europe avec une crédibilité et une confiance totale », écrit l’UIG dans un tweet.
L’organisation mondiale affirme ainsi que Sonatrach « a gardé l’Europe au chaud pendant cinq décennies ».
L’UIG reconnait également à Sonatrach d’avoir assuré à l’Europe, pendant 5 décennies, un « approvisionnement fiable en gaz et GNL pour prospérer sur le plan industriel et électrique ».
C’est dire que la persévérance paie. La maîtrise de la chose aussi. Nommé en février 2020 Président directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sontrach, Toufik Hakkar a été désigné par le magazine économique américain Forbes, dans son classement 2021, comme l’un des plus influents directeurs exécutifs de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord).
Une première pour la Sonatrach, qui célèbre en cette année 2021, le 58ème anniversaire de sa création.
Chose somme toute logique pour Toufik Hakkar qui a su, malgré la situation difficile que vivaient les marchés mondiaux l’année dernière, maintenir « la barre » et de s’affirmer, encore une fois, parmi les « grands » du domaine gazier et pétroliers », et ainsi relancer la compagnie sur des bases managériales susceptibles de mettre la compagnie sur les rails de la rigueur managériale et de la performance économique.
Toufik Hakkar, le nouveau et jeune PDG du géant pétrolier africain et mondial Sonatrach, est le quatrième PDG de la vénérable compagnie nationale en un an, le neuvième en une décennie.
La nomination de ce pur produit de la maison créée au lendemain de l’Indépendance du pays, comme nous l’écrivions précédemment, n’est pas un simple nom que l’on ajoute à la liste des patrons de la société.
Et si elle souligne bien l’instabilité chronique qui a marquée au sommet le management de cette entreprise hautement stratégique, cette désignation, bien au contraire, marque la volonté du président Abdelmadjid Tebboune de mettre fin à ce phénomène de turn-over.
Précisément à cette instabilité grandement préjudiciable aux intérêts de Sonatrach qui sont ceux du pays au premier chef.
Toufik Hakkar semble avoir le profil idoine et la détermination nécessaire pour jouer ce rôle difficile de stabilisateur. Chose faite.
Sous la direction de Toufik Hakkar, l’entreprise a réduit de moitié son budget de dépenses 2020 de 14 milliards de dollars à 7 milliards de dollars, en raison de l’impact du Covid-19 sur le prix du pétrole.
Au cours de l’année écoulée marquée par la crise sanitaire, Sonatrach a continué à opérer sur ses différents sites au Sud et au Nord du pays, en recourant à ses ressources internes et à celles des entreprises locales, «ce qui a permis de faire face à la démobilisation des contractants étrangers opérant sur ses projets et installations», selon lui.
S’agissant du partenariat, la compagnie nationale d’hydrocarbures s’est associée au groupe français «Total» pour la réalisation d’une unité de déshydrogénation de propane et de production de 550.000 tonnes par an de polypropylène (PDH-PP) à Arzew.
Un projet similaire en partenariat avec la société turque «Ronesans», d’une capacité de production de 450.000 tonnes par an de polypropylène, sera également réalisé en Turquie.
A bientôt la cinquantaine, l’initiateur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, entame donc une nouvelle carrière de head-manager.
Ainsi, sur le marché national, la compagnie a livré un volume de 60 millions de TEP, un niveau similaire à celui de l’année 2019.
Les exportations d’hydrocarbures ont atteint, quant à elles, 81 millions de TEP, correspondant à un chiffre d’affaires de 20,2 milliards de dollars, a précisé le PDG de Sonatrach.
De plus, le volume en place des 18 nouvelles découvertes réalisées en 2020 représente deux fois et demie celui réalisé en 2019, et ce, avec un niveau d’investissement divisé par deux.
Autre objectif annoncé : maintenir, voire même augmenter, les niveaux de production des gisements qualifiés, par le PDG de Sonatrach, de : « gisements matures », nécessitant un effort de maintenance. Sonatrach compte également augmenter ses capacités de raffinage, en réalisant de nouveaux investissements dans la pétrochimie.
Dj. Am