Sonelgaz à l’international : capacités et savoir-faire, des atouts majeurs
S’étant déjà inscrite dans une dynamique d’avant-garde qui lui a permis de maitriser l’ensemble de son métier, d’électrifier près de 100% du territoire national, de se tourner vers la production locale de ses besoins dont l’intégration a atteint des niveaux plus qu’appréciables si on les compare avec d’autres secteurs, Sonelgaz se tourne désormais vers l’international, particulièrement le continent africain où elle a des atouts de performance assez importants. Lors de l’entretien qu’il a accordé à la Patrie News, M. Chaher Boulakhras, le PDG du Groupe Sonelgaz, n’a pas manqué de nous parler de la volonté du groupe de se déployer vers l’international, malgré la concurrence féroce et souvent déloyale qui y est pratiquée : « en réponse aux orientations du président de la république, nous nous sommes tournés résolument vers l’intégration nationale, d’ailleurs il n’a pas cessé d’insister sur cette question et Sonelgaz est vraiment sur une dynamique très active dans ce volet. Ceci en termes de domiciliation de la fabrication des équipements ainsi qu’en termes de réduction de la facture d’importation pour lesquelles nous avons réussi un grand challenge en y contribuant grandement. Le chiffre représentant le taux d’intégration nationale a été multiplié par trois en l’espace de cinq années, mieux encore, nous nous sommes transformés en exportateurs et nous comptons boucler cette année avec un objectif stratégique très important dont nous vous communiquerons les données en temps opportun », a précisé M. Boulakhras. Il annonce aussi que le Groupe Sonelgaz est engagé dans diverses négociations, dans des signatures de contrats avec beaucoup de pays, surtout en Afrique. Ces négociations vont se concrétiser dans un proche avenir : « je peux vous dire que nous avons cet objectif, nous avons même été ambitieux en préconisant dans nos plans stratégiques pour 2035 que 10% du chiffre d’affaires de Sonelgaz viendront des exportations, c’est-à-dire en devises fortes, c’est notre objectif stratégique que nous allons traduire sur le plan opérationnel et en actions », nous a aussi affirmé notre interlocuteur.
Nous apprenons aussi que le groupe Sonelgaz a même créé une Direction Internationale qui est opérationnelle et même très active, en coordination avec les autorités concernées, les affaires étrangères : « il y a une véritable dynamique sur ces questions », précise-t-il. « Et je pense qu’en travaillant en collaboration avec nos ambassadeurs, avec les chargés des missions économiques, le système bancaire opère également une mue salutaire qui nous facilitera la chose, donc il y a beaucoup à faire en international, surtout en Afrique », rappelle le PDG du Groupe Sonelgaz.
Il faut noter aussi que de nombreux pays africains constituent des marchés très importants pour le groupe Sonelgaz quand on sait qu’ils sont à des taux d’électrification très bas, en urbain il ne dépasse pas les 45% dans les meilleurs des cas et le taux rural arrive à peine à 15 ou 20%, avec parfois des taux ne dépassant pas les 10% : « il y a donc beaucoup à faire, notre ambition est d’aller vers ce continent et de nous y installer parce que le potentiel est énorme pour répondre aux besoins de plus de 640 millions d’africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité, il y a donc beaucoup d’opportunités, mais nous avons bien sur ciblé les pays où nous comptons nous investir, même avec la concurrence qui est parfois féroce mais nous avons les atouts nécessaires et nous sommes en train de faire les premiers pas, en passant de la phase de gestation à celle de présence actuellement, de pénétration de certains marchés, nous avons les acquis, nous comptons y arriver et nous y arriverons, déjà que nous sommes très présents avec la formation que nous dispensons à des étudiants de divers pays africains », a, déclaré M. Chaher Boulakhras.
Parmi les secteurs que compte intégrer le groupe Sonelgaz en Afrique, il y a bien sûr lieu de continuer la formation, elle sera aussi présente en termes d’équipements, dans la digitalisation du secteur énergétique, dans l’expertise (il y a même des commandes pour des équipements électriques divers), dans l’engineering, dans les services aussi (maintenance des réseaux, des centrales, etc…), dans la fourniture de pièces de rechange : « donc la poursuite de la dynamique d’intégration nationale conjuguée à tout le savoir-faire acquis par Sonelgaz nous permet d’aller vers l’exportation avec tous les atouts en main », a-t-il enfin conclu.
Tahar Mansour