Sonelgaz plaide pour un nouveau modèle énergétique
Lors de la conférence organisée en marge de la participation des sociétés du groupe SONELGAZ à la 10ème édition du Salon NAPEC 2021, qui a eu lieu à Oran, le Président directeur général de Kahrakib, représentant du Groupe sonelgaz Ammar Medjbeur, a mis en exergue l’importance et l’urgence de la diversification énergétique pour s’éloigner de la dépendance aux énergies fossiles. Ainsi, le conférencier rappelle d’emblée que pour faire face à ces contraintes l’Algérie se d’élaborer un modèle énergétique durable et flexible en s’appuyant sur le potentiel d’économie, d’énergie existant dans l’ensemble des secteurs d’activité, ainsi que l’intégration progressive des énergies renouvelables dans le mix énergétique, l’exploitation de l’ensemble du potentiel énergétique existant et exploitable tel que le nucléaire. Abondant dans le même ordre d’idée, M. Medjbeur assure que ce nouveau modèle énergétique permettra à l’Algérie, « de s’éloigner de cette dépendance aux énergies fossiles. De continuer à assurer son développement économique et social. De mettre l’accent sur toutes les énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien, ainsi que la géothermie et l’hydroélectricité. De laisser un viatique aux générations futures. En outre, l’élaboration de ce modèle énergétique permettra d’aboutir à une loi sur la transition énergétique permettant d’encadrer et clarifier les objectifs et les échéanciers de la transition énergétique, et de fixer les orientations, et surtout définir des stratégies adéquates pour atteindre ces objectifs » affirme le responsable.
Le mixe énergétique
L’énergie est partout autour de nous, le secteur d’énergie est l’un des plus grands émetteurs de CO2 et participe donc au dérèglement climatique. Pour concilier ce besoin fort en énergie et les enjeux environnementaux, il faut, dira M. Medjbeur, « décarboner l’énergie en réduisant notre consommation et en améliorant l’efficacité des technologies, c’est ce que nous appelons le « mix énergétique » qui associé tous les moyens de production énergétique bas-carbone de façon équilibrée en tenant compte de leur spécificité : le nucléaire-biomasse, biocarburant, gestion des réseaux (Smart-Grids) l’hydroélectrique, le solaire, la géothermie, l’éolien. A savoir que l’enjeu est de les faire fonctionner intelligemment ensemble et de stocker à plus ou moins long terme l’énergie produite grâce à des batteries ou de l’hydrogène. Parmi les nombreux facteurs qui déterminent le mix énergétique d’un pays ; les ressources naturelles, le développement scientifique et technique, coût des énergies suivant la nature, les orientations politiques sur les énergies » précise M. Medjbeur.
La transition énergétique
Evoquant la transition énergétique qui s’appuie sur les progrès technologiques et la volonté politique au sens large associant gouvernements, populations, acteurs économiques, M. Medjbeur, rappelle que les programmes mis en place se fondent principalement sur le remplacement progressif des énergies fossiles par un mix énergétique privilégiant les énergies renouvelables, une réduction de la consommation, une politique d’économies d’énergie et de réduction des gaspillages énergétiques, l’amélioration de l’efficacité énergétique et les évolutions comportementales en termes de consommation. « Le passage progressif des énergies carbonées polluantes ou à risque aux énergies propres, renouvelables et sans danger, répond aux enjeux complémentaires suivants : réduire les émissions de gaz à effet de serre, sécuriser les systèmes énergétiques, décentraliser et réaménager les infrastructures avec une meilleure répartition des bassins d’emplois, diminuer la consommation efficience énergétique, réduire les inégalités de l’accès à l’énergie et progrès de l’indépendance énergétique, et protéger la santé des populations » affirme M. Medjbeur, soulignant qu’à l’instar de tous les pays du monde et au gré des mutations géostratégiques et environnementaux sous l’impératif des engagements internationaux, l’Algérie a initié une démarche de transition énergétique depuis plusieurs années sur la base concertée dans le but de garantir la sécurité énergétique du pays et d’améliorer les conditions de vie du citoyen algérien. « Il reste que l’Algérie recèle en termes de transition énergétique, un passif énergétique exclusivement conventionnel avec une économie fortement dépendante des énergies fossiles qui, par ailleurs, représentent 95% des exportations notamment en gaz naturel » rassure le premier responsable de Kahrakib. Toutefois, continuer sur cette voie, poursuit M. Medjbeur, ne garantit en aucun cas une économie durable, une préservation de nos ressources naturelles et de notre environnement. « Ce qui nous contraint à changer de paradigme en termes de gestion des ressources énergétiques, pour aller vers une approche de développement durable. Ces enjeux justifient l’urgence d’une réflexion concertée et consensuelle sur la transition énergétique basée sur les choix les plus appropriés évitant notamment les erreurs du passé » met-il en garde.
Rappelons enfin que lors de son passage au stand de Kahrakib à l’occasion de la tenue de la 10ème édition du Salon NAPEC 2021, à Oran, le Président directeur général de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, a plaidé pour l’amélioration du taux d’intégration nationale des postes électriques réalisés en Algérie pour atteindre les 60% en 2025, tout en rappelant que Kahrakib dispose de tous les moyens lui permettant de contribuer à atteindre cet objectif et à déjà lancé la fabrication des cellules MT en partenariat avec ecos énergie (dans le cadre du poste elhadjar d’Annaba ) et projecte la fabrication des armoires de contrôle commande en partenariat avec une société étranger dans un avenir proche.
Yahia Maouchi