Sonelgaz : une interconnexion avec l’Europe en vue
«Sonelgaz étudie l’éventualité d’aller vers des interconnexions avec l’Europe», affirme, cité par l’APS, Chaher Boulakhras, président directeur général, au Forum Afrique CIAN 2021.
Pour concrétiser cet engagement, la société algérienne s’appuie sur les « infrastructures énergétiques dont elle dispose». Aussi, indique M. Boulakhras, la réussite de ce projet d’industrie capitalistique, est tributaire d’une série de conditions dont le marché, une masse critique minimale, ainsi qu’un partenariat pour réaliser cette interconnexion. Et pour ce partenariat, le patron de Sonelgaz fait part de l’existence de niches d’investissement importantes comme la production et le transport électriques.
Enchaînant, M. Boulakhras voit en ce partenariat avec l’Europe et particulièrement les entreprises françaises, un atout incontournable pour conquérir le marché africain.
Dans ce registre, le P-dg de Sonelgaz dans une toute récente contribution à la patrie news, indique que « dans le sillage de notre nouvelle approche économique, nous mettons l’Afrique au cœur de notre stratégie». L’Afrique, affirme-t-il, «dispose d’un marché intérieur de 1,2 milliard de personnes, et s’est déjà lancée dans la mise en place d’une zone de libre-échange continentale, la ZLECAF, dont laquelle nous sommes très actif et à laquelle nous croyons fortement».
De plus, explique M. Boulakhras, «le continent africain a montré une capacité de résilience exceptionnelle face à la crise sanitaire et de l’impact économique qui en a découlé, frappé d’une présomption de fragilité, le continent a pourtant fait la preuve de sa résilience, fort de la jeunesse de sa population, de la réactivité de ses dirigeants et de son expérience des pandémies».
Rebondissant sur le grand potentiel dont recèle le marché local, le premier responsable de Sonelgaz cite un projet de réalisation, sur les 10 prochaines années, de plus 20.000 kilomètres de réseau haute et très haute tension, en plus de 350 postes haute tension.
Étant sur plusieurs fronts, le groupe compte, sur le plan régional, consolider ses échanges énergétiques avec les pays voisins. Dans cette optique, M. Boulakhras rappelle la décision historique prise par les autorités : relier l’Algérie au sud de la Libye avec une ligne de plus de 500 km. Une liaison qui intervient dans le cadre de l’interconnexion maghrébine vers l’Afrique du nord et dans une seconde phase vers le Sahel.
A propos du climat des affaires et particulièrement des investissements directs étrangers, M. Boulakhras explique qu’à travers srs engagements, l’Algérie a envoyé un «signal fort». A ses yeux, la meilleure confirmation trouve son origine dans les réformes engagées, sur le plan légal, institutionnel, transversal, financière et fiscal. Les arguments sont légion.
S’y ajoutent, selon M. Boulakhras a cité, également, la promulgation récente de la loi sur les hydrocarbures qui, dit-il, offre un environnement plus attractif aux investisseurs ,que ce soit juridiquement et institutionnellement mais aussi fiscalement sur une période relativement très longue. Aussi, le patron de Sonelgaz évoque un amendement prochain de la loi sur l’électricité de 2002.
Avec ses atouts et garanties qu’elle fournit, l’Algérie s’érige en une «véritable terre attractive en matière d’investissement avec des IDE qui commencent à progresser, à l’instar des quelque 450 entreprises françaises qui activent en Algérie».
Yacine Bouali