Soudan : Al-Burhan confirme la poursuite des combats jusqu’à la défaite de la rébellion
Le président du Conseil souverain soudanais, le commandant des forces armées, Abdel Fattah al-Burhan, a confirmé que l’armée soudanaise ne quitterait pas les armes tant que la rébellion n’aurait pas été éliminée, appelant les Forces de soutien rapide à invoquer la voix de la raison et à quitter les villes d’Al-Jazira et de Khartoum.
« La bataille de la dignité se poursuit jusqu’à ce que cette insurrection (soutien rapide) et ses collaborateurs soient finalement renversés », a déclaré Al-Burhan lors d’un discours aux officiers et soldats de la troisième division d’infanterie à Shandi, dans l’État du Nil (Nord), selon une déclaration de l’armée soudanaise.
Il a souligné que « les forces armées ne laisseront les armes qu’après l’élimination des rebelles », appelant les FSR à « invoquer la voix de la raison et à quitter l’île et les États de Khartoum (centre) ».
Burhan a adressé son discours à RSF : « Tant que vous tuez, pillez et volez, il n’y a pas de place pour vous parler avant la fin de la bataille ».
Vendredi dernier, l’armée soudanaise a annoncé le « succès de la première phase du plan d’élimination » des forces de soutien rapide à Omdurman, à l’ouest de la capitale Khartoum.
Les mouvements de l’armée et les remarques de Provan font suite à des négociations parrainées par l’Arabie saoudite et les États-Unis dans la ville de Djeddah au cours de la période écoulée entre l’armée et les forces de soutien rapide (FSR) n’ont pas fait de percée pour arrêter le conflit armé qui a fait plus de 13 morts, selon les Nations Unies.
Les efforts africains menés par l’Autorité gouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD), associant Burhan et le commandant des FSR Mohamed Hamdan Dagalo « Hemeti », ont échoué dans la préparation du cessez-le-feu et de la fourniture d’assistance.
Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) mènent des batailles féroces qui ont fait plus de 13000 morts et plus de 7 millions de personnes déplacées et de réfugiés.
Farid Haddouche