Soupçons de corruption en Espagne : La Fédération de foot et le domicile de Luis Rubiales perquisitionnés
Une opération de grande ampleur se déroule en Espagne en matière de lutte contre la corruption. Ce mercredi, à Madrid et à Grenade, les autorités espagnoles ont mené des perquisitions dans le cadre d’une enquête pour des irrégularités dans les contrats ayant permis l’organisation de la Supercoupe d’Espagne en Arabie saoudite, signés alors par Luis Rubiales, l’ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF). L’intervention dans les locaux de la Fédération espagnole s’inscrit dans le cadre d’une enquête concernant des « actes criminels présumés de corruption et de blanchiment d’argent », ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP. Selon ces sources, l’opération devrait aboutir à sept arrestations, et à l’inculpation de cinq autres personnes. Selon plusieurs médias, d’autres opérations ont eu lieu simultanément ailleurs sur le territoire espagnol, notamment au domicile de Luis Rubiales, ex-président de la RFEF aujourd’hui suspendu pour avoir embrassé de force la championne du monde Jenni Hermoso. Mais ce dernier n’était pas présent. Selon les médias espagnols, les enquêteurs seraient repartis de ces opérations avec de nombreux documents entre les mains. Les perquisitions ont eu lieu en plein rassemblement de la sélection nationale espagnole, qui s’entraîne actuellement en vue de ses deux matchs amicaux contre la Colombie vendredi et le Brésil mardi. Tout porte à croire que le rapprochement entre Rabat et Madrid ne réussit guère à cette dernière. La corruption et le chantage sont en effet une seconde nature chez les gens du Makhzen, fort de pas mal d’ascendant sur le royaume ibérique à cause des nombreuses casseroles que traine Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol. Dire que l’Espagne, de concert avec le Portugal et le Maroc, doivent abriter la coupe du monde de foot pour 2030. Ça promet pas mal de spectacles et de croustillants rebondissements. Il n’est d’ailleurs pas exclu que Rabat ait payé pour obtenir cette organisation. De même que l’avait fait le Qatar pour le mondial de foot de 2022. Doha et Rabat sont également au centre du scandale liée à la corruption au sein du Parlement Européen.
R.S.