Station de dessalement de Cap Blanc : Première coulée de béton
Faire confiance aux entreprises algériennes et aux jeunes cadres qui les composent est un défi gagnant relevé par l’Algérie, à commencer par les pouvoirs publics et mis en place en premier lieu par le groupe Sonatrach et ses filiales.
Il fut un temps où notre pays faisait appel à des multinationales budgétivores pour tout ce concernait nos réalisations et les résultats étaient souvent en-deçà de ce qui était attendu et les délais presque jamais respectés.
Avec la nouvelle stratégie prônée par Sontrach, ce sont les entreprises nationales, à commencer par ces propres filiales, qui sont chargées de la réalisation de la presque totalité des projets d’envergure lancées.
L’exemple nous vient de l’AEC, une filiale de Sonatrach, qui a relevé le défi de la réalisation de stations de dessalement d’eau de mer, un défi imposé par le manque de pluviométrie récurrent observé depuis plusieurs années en Algérie et qui nécessite donc de se tourner vers le dessalement de l’eau de mer.
L’Etat décide la réalisation de cinq stations de dessalement
L’Etat a donc décidé de lancer la réalisation de cinq stations de dessalement disséminées à travers les côtes algériennes, dont une à Cap Blanc dans la wilaya d’Oran qui a eu l’honneur de voir sa première pierre posée par le président Abdelmadjid Tebboune il y a de cela quelques mois seulement. Aussitôt les démarches nécessaires et légales faites, l’AEC (Algerien Energy Company) a choisi une autre filiale de Sonatrach, EnGCB pour la réalisation.
Cette entreprise, très connue pour sa dynamique et ses capacités dans divers domaines des réalisations pétrolières et autres, a entamé les travaux sans retard et, après juste quelques mois nécessaires à la mise en place des infrastructures obligatoires et la fin des travaux de terrassement, a procédé aujourd’hui à la réalisation de la première coulée de béton, synonyme de début effectif de réalisation de la station de dessalement proprement dite.
L’évènement, car c’en est un, a été exécuté en présence des PDG des deux entreprises et dans une ambiance de joie de la part des cadres et travailleurs du chantier qui voient là leurs efforts et leurs sacrifices récompensés, après avoir relevé tous les défis qui se sont dressés devant eux.
Après avoir assisté à cette première coulée de béton, M. Lotfi Zenadi a affirmé au micro de La Patrie News que : « nous effectuons aujourd’hui une visite d’inspection au chantier de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc dans la wilaya d’Oran, une station qui entre dans le cadre du programme de M. le président de la république Abdelmadjid Tebboune. Nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle phase de la vie du projet avec la coulée du premier mètre cube de béton, après que toutes les études et tous les contrôles aient été terminés et que les plans aient été approuvés. Quant aux visites d’inspection, nous les menons de manières cycliques, à travers les mois de l’année et nous constatons que la cadence de travail, au sein de ce chantier, est arrivée à la vitesse voulue. En outre, il faut noter que, grâce à la nouvelle stratégie de Sonatrach de se tourner vers les compétences nationales pour la réalisation de grands projets vient de porter ces fruits ».
Quant à M. Abdelghani Bendjebba, PDG de l’ENGCB, il a déclaré que : « GCB est une filiale de Sonatrach spécialisée dans la réalisation dans tous les domaines, ce projet entre dans le cadre du programme de l’Etat pour répondre aux besoins en eau potable de la région d’Oran. La réalisation de ce projet comporte deux défis qu’il nous fallait relever et gagner. Le premier a trait au fait que c’est la première fois que des entreprises algériennes s’impliquent dans la réalisation de projets de cette envergure, en faisant confiance aux compétences algériennes et au groupe Sonatrach qui a mis toutes ses filiales à l’œuvre afin de réaliser ce projet de grande importance dans les normes internationales. Le deuxième défi concerne les délais de réalisation.
Il faut rappeler que tous les délais de réalisation des stations de dessalement jusque-là ont dépassé les 3 ans alors que le délai qui nous a été imparti est de seulement 24 mois et nous allons nous engager pour le terminer dans ces délais, d’autant plus que nous allons appliquer le système de 3×8 pour travailler sans interruption jusqu’à la réception de ce projet ».
Tahar Mansour