Sultana Khaya adresse un message urgent à la communauté internationale
La militante sahraouie et défenseuse des droits humains, Sultana Sayed Ibrahim Khaya a adressé un message urgent à de nombreux mécanismes et organes des droits de l’homme de l’ONU, pour les tenir pleinement responsable des conséquences des graves violations auxquelles elle est quotidiennement soumise par les autorités d’occupation marocaines dans la ville occupée de Boujdour.
Le président de la Ligue sahraouie pour la défense des droits de l’homme et la protection des ressources naturelles avait alerté ces organisations sur la gravité de ce à quoi elle et sa famille étaient exposés pour le sixième mois consécutif en raison de l’absence de protection internationale ou responsabilité de l’occupation marocaine pour ses crimes et violations des droits du peuple sahraoui.
Dans le même message, la combattante Sultana Syed Ibrahim Khaya a présenté une chronologie avec les images les plus importantes des violations dont elle et sa famille ont été victimes depuis le premier jour de l’imposition de l’assignation à résidence à elle et à sa famille, en représailles de sa politique positions et activités de terrain défendant la liberté du peuple sahraoui.
Texte intégral du message:
Avec une profonde tristesse et des regrets, et en des termes qui résument toutes les significations de la douleur et de la souffrance, je me trouve une fois de plus obligée de vous écrire avec une oreille attentive et une interaction immédiate de votre part concernant les violations répétées, graves et intolérables que moi et ma famille subissons au quotidien de la part des forces d’occupation marocaines et la menace à la sécurité et à la paix humaine qui est considérée comme l’une de vos premières priorités.
Je vous écris, je me trouve obligé de raconter certains des événements que ma famille et moi avons vécu pendant une période de plus du sixième mois depuis que les autorités d’occupation marocaines nous ont délibérément assiégés à l’intérieur de notre maison dans la ville occupée de Boujdour occupé où nous sommes assignés à résidence en confisquant notre droit légal de circuler tel que garanti par l’article 12 du Pacte international relatif aux droits de l’homme et toutes les lois et normes internationales, et c’est l’interdiction qui s’est accompagnée en empêchant les citoyens et militants sahraouis par la force de se rendre chez nous et violer et menacer quiconque tente de s’en approcher.
Les autorités d’occupation marocaines foulent aux pieds le droit international ainsi quel diverses obligations légales et internationales. Même la matriarche de la famille, Mento Ambrikersonne âgée et très malade, voit son état de santé se dégrader considérablement à cause de cet enfermement, du harcèlement subi, et des substances toxiques déversées chez nous par les forces d’occupation pour nous nuire, voire carrément pour nous éliminer.
Les forces d’occupation marocaines ne se sont pas arrêtées aux frontières de ce qui a été mentionné ci-dessus, mais sont allées au-delà de ce qui est plus dangereux en prenant d’assaut notre maison deux fois de suite: la première était à l’aube du 10 mai 2021, alors que nous dormions, des équipes si déguisées de la police d’occupation marocaine ont cassé la porte de la maison et sont entrées en nous avec surprise, car c’était nos mains étaient liées, y compris la mère âgée, et le contenu de la maison a été falsifié et beaucoup de nos biens, y compris notre argent et nos documents d’identité ont été volés, ce qui a été terriblement répété à l’aube du 12 mai 2021, lorsque la même équipe est revenue à la maison pour menotter, et par la suite, violer ma sœur.
Comme l’assaut contre notre frère âgé «Abdul Aziz Khaya» et notre mère malade, et le contenu de la maison ont été de nouveau falsifiés et beaucoup d’entre eux ont été confisqués. Ce sur quoi nous vivons au quotidien, dont je n’ai énuméré que quelques-uns, constitue sans aucun doute un véritable terrorisme et des crimes contre l’humanité, comme le stipule l’article 7 du Statut de la Cour pénale internationale, et compte tenu de l’occupation dont il a été témoin en la région, ainsi que la reprise du conflit armé depuis le 13 février.
En novembre dernier, la violation de notre dignité et le viol allaient à l’encontre de ce qui est stipulé dans le droit des traités (quatrième Convention de Genève, article 27) ainsi que dans le Protocole additionnel I (article 76) et le Protocole additionnel II (article 4) et le droit coutumier applicable dans les conflits et conflits armés internationaux.
Ce à quoi nous avons été exposés et auxquels nous sommes exposés au quotidien, pour mettre la communauté internationale en général, et son système juridique en particulier, face à un véritable test de capacité à protéger les victimes des graves violations auxquelles elles sont exposées, ainsi que la capacité de suivre les auteurs et de ne pas répéter ce qui s’est passé, conformément aux compétences du groupe international, dont les nations sont au premier chef.
L’ONU, l’incapacité de la communauté internationale à assurer cette protection et son silence sur les crimes quotidiens commis par l’occupation marocaine contre nous en tant que famille et le droit des citoyens sahraouis sans défense est une déclaration explicite de l’échec de ce système et de ce que cela signifie en termes d’ouverture de la région à de nombreux scénarios qui n’ont pas de conséquences et qui le doute ne coïncidera pas avec le rôle des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Impressionnante marche de solidarité à Boujdour
Nous apprenons par ailleurs que des milliers de citoyens sahraouis, principalement des femmes, brandissant des drapeaux de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), sont sortis manifester pacifiquement dans la ville occupée de Boujdour en signe de solidarité avec la militant opprimée Soltana Khaya. On peut accéder, ci-dessous, au lien vers cette impressionnante vidéo.
Voir sur le lien : https://www.youtube.com/watch?v=n2eqKA_hVTQ&t=65s