Sur fond de crises politique et financière : Installation de la nouvelle Assemblée française
La nouvelle Assemblée nationale française issue des élections législatives du 19 juin entre en fonction ce mardi, alors que « le président Emmanuel Macron recherche toujours une majorité parlementaire mais se heurte à une opposition décidée à ne pas lui faire de cadeau », analysent des médias locaux.
« Le chef de l’Etat français a confirmé samedi sa «confiance» en la Première ministre Elisabeth Borne, dont le sort faisait l’objet de spéculations, et l’a chargée de sonder si un «accord de gouvernement» est possible », écrit en effet l’AFP.
Il lui a également demandé de former un «nouveau gouvernement d’action» d’ici début juillet. Mme Borne a entamé ses consultations dès lundi.
Emmanuel Macron a néanmoins souligné que ces discussions se feront dans le «cadre du projet présidentiel et de celui de la majorité présidentielle qui pourra être amendé ou enrichi».
Avec pour ligne rouge de n’augmenter «ni les impôts, ni la dette».
Rappelant que le président français « confortablement réélu en avril » a subi un sérieux revers au second tour des législatives le 19 juin en perdant sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, ne dispose plus que d’une majorité relative — la plus basse de l’histoire de la Ve République, créée en 1958 –, ce qui le contraint à trouver des alliances pour mettre en œuvre son programme de réformes, notamment sur les retraites.
Depuis lors, la France est « plongée dans l’incertitude », elle qui est peu habituée à des coalitions de gouvernement contrairement à de nombreux autres pays européens.
Aussi, la France, poursuite l’AFP, à l’instar d’autres pays européens, affronte une flambée de l’inflation, et le gouvernement prépare des mesures pour la sauvegarde du pouvoir d’achat des Français.
Le texte gouvernemental en préparation propose la hausse de 4% d’une série de prestations sociales.
La gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon s’apprête également à déposer «une grande loi d’urgence sociale».
Les économistes français, eux, redoutent tout simplement le même scénario que la Grèce en 2010-2015.
Ainsi, « avant même la crise politique qui est en train de s’installer en France, la dette publique stratosphérique et la flambée inflationniste ont engendré une forte augmentation des taux d’intérêt des obligations d’Etat. Comme nous l’expliquions la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, le France est ainsi tombée dans son plus grave krach obligataire depuis 1994 », lit-on sur Capital.
R.I