Tentative de blocage au congrès américain : levée de boucliers mondiale
Même si Trump, le bientôt ex président des Etats-Unis, a habitué durant son mandat les américains et le monde entier à sorties extravagantes, personne ne pensait que la situation allait connaitre pareil extrême ! Ceux qui s’étaient érigés en défenseurs mondiaux de la démocratie ont renié toutes leurs résolutions et ont trainé la démocratie dans la fange. Toute l’actualité mondiale avait les yeux, les caméras et les stylos braqués sur cette Amérique du Nord qui voulait donner des leçons de démocratie, d’alternance au pouvoir, de transparence à tous les pays, en les envahissant et en les détruisant, a dépassé tous les … dépassements qu’ils imputaient aux autres.
Même aux Etats-Unis, la tentative de blocage par la force du congrès américain pour l’empêcher d’entériner l’élection du nouveau président a soulevé un tollé monstre, d’autant plus qu’il y a eu mort d’hommes et que, n’était-ce la sagesse de bon nombre de sénateurs et l’intervention des services de sécurité, le dérapage aurait pu être beaucoup plus dévastateur et aboutir à une guerre civile.
C’est ainsi que la CSI (Confédération Syndicale Internationale) s’est élevée, par la voix de sa secrétaire générale Sharan Burrow, contre de telles pratiques qui ont été qualifiées de ‘honteuses’ : « Le recours aux menaces et à la violence pour porter atteinte à ce processus démocratique est inacceptable. Le mouvement syndical international rejette résolument ces agissements et déplore la perte de plusieurs vies humaines, survenue à la suite de ces attaques. Nous exprimons notre solidarité à tous les défenseurs de la démocratie, en particulier à nos collègues des syndicats américains et, notamment, aux premiers intervenants qui ont contribué à neutraliser cette prise d’assaut flagrante du Congrès américain et permis la poursuite du processus transitionnel vers un nouveau gouvernement », a-t-elle avancé.
C’est aussi le cas de l’AFL-CIO, la plus grande confédération syndicale des USA, dont le président a déclaré que : « Nous sommes les témoins de l’une des plus grandes attaques dirigées contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession. Cette tentative de coup d’État est en gestation depuis des années, Donald Trump n’ayant eu de cesse de répandre la haine, le mensonge, les discours corrosifs et d’autres théories conspirationnistes parmi ses sympathisants. Ils réalisent ses souhaits et bien trop de législateurs républicains ont permis, voire soutenu, cette violente attaque visant notre république. Il s’agit d’une tentative de violer les droits constitutionnels du peuple américain respectueux des lois. Le mouvement syndical ne le tolérera pas. Ni aujourd’hui, ni demain. », a-t-il martelé en condamnant fermement cette attaque violente.
D’autres associations de travailleurs, d’autres confédérations ayant pignon sur rue aux Etats-Unis, des personnalités publiques du monde du travail, de celui de la politique, des arts et même de simples citoyens américains se disent ‘sidérés’ par ce qui est arrivé au Capitole, endroit symbole et symbolique de la démocratie étasunienne, qui a toujours été un exemple cité à travers toutes les chancelleries.
A travers le monde, et à commencer par l’Europe, les condamnations ont été unanimes : ‘honteux’, ‘inacceptables’, ‘non au piétinement de la démocratie’, ‘des scènes très pénibles’, ont été les maitres-mots utilisés par les différents gouvernements.
A partir de la Chine, une porte-parole des affaires étrangères a rappelé, en ironisant, que : « cette fois les réactions de certaines personnalités et de certains médias est différente, par rapport à celle qu’ils avaient quand il y avait des manifestations violentes à Hong Kong. En Russie, un sénateur a déclaré que ‘la fête de la démocratie est terminée, l’Amérique a perdu le Nord et n’a donc plus le droit de donner le Cap ou de l’imposer aux autres ».
L’Iran estime que ‘la démocratie occidentale est vulnérable et fragile.
Le président de l’assemblée générale de l’ONU, Volkan Bozkir, s’est dit ‘profondément préoccupé par l’interruption du processus électoral aux Etats-Unis’. C’est aussi le cas du SG de l’ONU qui s’est dit ‘attristé’ par ce qui s’est passé au Capitole alors que le ministre du Royaume Uni, Dominique Raab, estime que ‘rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir’.
Les autres pays ont eu aussi les mêmes réactions de rejet contre ces actes choquants et inhabituels.
Tahar Mansour