Territoires sahraouis occupés : Aminatou Haidar appelle à l’envoi sur place de commissions d’enquête onusiennes
La militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar, a appelé l’ONU à dépêcher en urgence des commissions dans les territoires sahraouis occupés pour vérifier les violations flagrantes des droits de l’homme parles forces marocaines de répression.
« J’appelle les Nations Unies à protéger tous les Sahraouis pas seulement les défenseurs des droits de l’homme et à dépêcher en urgence des commissions pour visiter ce territoire qui est resté à la merci d’une puissance occupante brutale et aussi exiger du Maroc la libération des prisonniers politiques sahraouis », a témoigné Aminatou Haidar devant le Conseil des droits de l’homme de Genève, en sessions ouverte.
La militante sahraouie qui connaît bien les pratiques des forces de répression marocaines à l’égard des indépendantistes sahraouis, pour avoir subi leurs affaires, a souligné qu’elle faisait « toujours objet de harcèlement et de diffamation systématique à cause de ses activités pacifiques et sa coopération avec l’ONU ».
« Et mon cas n’est pas unique dans les territoires occupés à cause du manque de protection onusienne », a-t-elle souligné, ajoutant que « les défenseurs sahraouis, journalistes, et toute personne revendiquant le respect de ses droits légitimes à la liberté à l’indépendance de son pays, sont victimes de la répression, la torture, l’emprisonnement, la disparition forcée, la privation de ses droits civils, économiques, politiques et culturels de la part des autorités de l’occupation ».
Rappelant que « le Maroc refuse de nous traiter comme citoyens d’un pays occupé selon la 4ème convention de Genève », elle a fait savoir que l’occupant « tente par tous les moyens de nous imposer ses lois et politiques coloniales au vu et au su des Nations Unies qui ne réagissent pas à cette violation flagrante ».
Les médias marocains, en alerte face au témoignage de la militante sahraouie sur la situation réelle dans les territoires sahraouis occupés, ont unis « leurs efforts » pour la traiter de tous les noms dans leurs écrits, lui déniant même son statut de citoyenne sahraouie pendant que les autorités d’occupation la menacent d’arrestation pour ses activités qu’elles qualifient de « séparatistes ».
Ab. M.