Thierry Meyssan éclaire d’un jour nouveau la « défaite » US en Afghanistan : Une vulgaire question de racket… étatique
Thiery Myssan nous a habitués depuis des années des éclaires typiques, très éloignés des senties battus, mais toujours documentés et prouvés. Cette fois, l’animateur du « réseau Voltaire » bien connu tente une approche hardie et innovante pour tenter d’expliquer la défaite-débâcle de l’empire américain. Partant de ce raisonnement particulièrement fondé, documenté et prouvé, ces centaines de milliers de morts, et ces pays dévastés pour toujours que pour permettre aux tenants des grands capitaux mondiaux d’engranger de plus en plus d’argent sur des monceaux de cadavres. Et de se demander si le chao provoqué par la tombée de Kaboul aux mains des Talibans, qui fait grandement chuter le président Biden dans les sondages n’était pas voulu, et carrément prémédité. Biden joue et assume pleinement son rôle de vaincu, ce qui ne sied pas du tout au caractère conquérant des Amé(syntèse demandée par el hadj)ricains. « La même incompréhension se posait lorsque la Commission Baker-Hamilton avait conduit au retrait US d’Iraq et que le secrétaire à la Défense de l’époque, Donald Rumsfeld, avait assumé sans hésitation le rôle du vaincu ; incompréhension qui persistait encore il y a trois mois lors du décès dudit Rumsfeld ». et d’expliquer que si les politiques sont des as du mensonges et des vérités grimées, les militaires, eux, disent des choses vraies, mais leurs propos sont souvent noyés et parasités par la masse. « l’armée de Terre US a publié dans les jours suivant les attentats du 11-Septembre 2001, un article du colonel Ralph Peters assurant que les États-Unis n’avaient plus besoin de gagner des guerres, mais d’organiser une instabilité dans certaines régions du monde et particulièrement au « Moyen-Orient élargi ». Tout est dit et résumé après cette contribution, hélas passée inaperçue. « Depuis, nous avons pu constater que la guerre d’Afghanistan, qui devait durer jusqu’à la fuite d’Oussama ben Laden, dure depuis 20 ans ; que celle d’Iraq qui devait durer jusqu’à la chute du président Saddam Hussein, dure depuis 17 ans ; que celle de Libye, qui devait durer jusqu’à la chute du Guide Mouamar Kadhafi, dure depuis 10 ans ; que celle de Syrie, qui devait durer jusqu’à la chute du président Bachar el-Assad, dure depuis 10 ans. En outre, nous avons vu Al-Qaïda (historiquement, une création de la CIA) et Daesh (historiquement, une création de l’ambassadeur John Negroponte) commettre des crimes contre l’Humanité allant tous dans le sens annoncé par le colonel Ralph Peters. Et nous savons que ces organisations terroristes sont financées, armées et encadrées par les Britanniques et les États-uniens ». Après ça, il devient difficile de renchérir, ni même de réfléchir. « Oui la « guerre sans fin » déclarée par le président George W. Bush ne vise pas à « lutter contre le terrorisme », mais à instrumenter le terrorisme pour « déstabiliser » une région entière. C’était le titre de l’article du colonel Peters en 2001 : « La stabilité : c’est l’ennemi de l’Amérique ». Partant, la fuite éperdue des troupes US d’Afghanistan, abandonnant cruellement sur place leurs soutiens et alliés, ainsi que des équipements militaires et technologiques de pointe, au profit des Talibans s’éclaire sous un jour nouveau. « La chute de Kaboul répond à l’objectif central de cette stratégie à la condition que les Talibans ne parviennent pas à fonder un régime stable —et sans alliés, ils ne pourront pas y parvenir—. La fuite des Collaborateurs de la contre-insurrection des États-Unis, s’ils parviennent à se faire passer pour de pacifiques traducteurs, permettra d’étendre le terrorisme dans les pays qui les accueilleront. C’est déjà ce que dénonce le président Vladimir Poutine. Le transfert du matériel militaire donné à l’armée afghane aux mains des Talibans leur permettra d’attaquer leurs voisins. À la différence de Daesh, les Talibans disposent dès à présent d’un fichier biométrique de presque toute leur population et d’une armée de l’Air avec une flotte de plus de 200 avions de combat. La guerre en Asie centrale sera donc bien plus terrible encore que celle au Moyen-Orient élargi ». Et ce n’est pas tout, en se répétant, l’histoire finit carrément par se mordre la queue : « Les immigrants qui ont développé les États-Unis étaient des racketteurs. Ils ont servi de modèle aux stratèges du Pentagone ». En Afghanistan, ou peut-être ailleurs dans le monde, Russe et Chinois devront payer pour leur sécurité, suivant la bonne vieille méthode de cette mafia qui avait vu le jour aux USA durant la prohibition des années 1930.
Kamel Zaidi