L’enfant Omar Hassan Abu al-Nil, 12 ans, est décédé à l’aube de ce samedi 28 août des suites de ses blessures subies samedi dernier quand l’armée d’occupation sioniste avait tiré à balles réelles sur les marcheurs à l’est de la bande de Gaza. La marche pacifique exigeait la levée du blocus imposé à ce territoire palestinien d’une superficie de 360 km2 peuplé de plus 2 millions d’habitants. Le plus densément peuplé de la planète. Ici, l’existence est rendue invivable pour tous. Certains parlent d’une prison à ciel ouvert. Les droits de l’homme sont foulés aux pieds. Ici, l’armée la plus puissante de la région commet des crimes d’État contre une population désarmée. Ses tireurs d’élite s’exercent sur des cibles vivantes. Omar a été atteint en plein tête. L’intention de tuer était manifeste. Ce n’est pas une guerre mais un assassinat. Gaza est aujourd’hui en deuil. Un cortège funèbre portera en terre le corps d’un petit martyr. Beaucoup de larmes vont couler, mais les coeurs surchargés vont continuer à battre. Gaza est tout le temps en deuil. Demain, avec la rentrée des classes, un enfant va manquer à l’appel. Un banc va rester inoccupée. Un cartable va rester au sol. Omar n’est plus. Un autre enfant va très vite prendre sa place. Gaza, la rebelle, est généreuse.
R.I.