Tourisme : des investisseurs étrangers intéressés par le Sahara
La règle 51/49, régissant les investissements étrangers en Algérie, n’est plus appliquée au tourisme. Son abandon a pour but de relancer un secteur très mal exploité en Algérie, dont le potentiel est pourtant énorme.
La décision prise par les hautes autorités suscite l’intérêt de certains opérateurs étrangers. Une délégation s’est rendue récemment dans le Grand sud algérien pour déceler les opportunités, a révélé ce jeudi Mohamed Ali Boughazi, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial sans donner davantage de détails.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I à la veille de la Journée nationale du Tourisme, le ministre a fait savoir que des offres pourraient être faites à des investisseurs saoudiens. « Je me suis entretenu avec mon homologue saoudien qui a exprimé sa prédisposition à rassembler les plus grands investisseurs de son pays », a-t-il déclaré. Et d’ajouter, « la vérité, les étrangers qui visitent notre pays sont agréablement surpris par son potentiel touristique ».
Pour M. Boughazi, le tourisme représente un véritable pari qui doit être gagné. Toutefois, il existe des lacunes et défaillances qu’il va falloir combler comme la communication et la promotion de la destination Algérie.
« Personnellement, j’ai donné de l’importance à cet aspect à trois niveaux. Le premier concerne la manière d’activer les outils dont nous disposons, comme l’Office National du Tourisme, certaines institutions du secteur et les agences nationales. Le deuxième est relatif à la coordination des efforts et la promotion des offres et services. Enfin, les services proposés par les hôtels et les espaces qui contribuent à l’attractivité (de la destination Algérie) », a-t-il expliqué.
Le ministre du Tourisme a affiché son optimisme quant à l’avenir du tourisme dans notre pays malgré les difficultés. Selon lui, au moins 800 projets sont en cours de réalisation tandis que 2600 ont été agréés par son département.
L’une des formes qu’il veut développer en ces temps de coronavirus est bien le tourisme intérieur. Car, a-t-il affirmé, cette forme représente 75% du tourisme partout dans le monde et permet d’éviter les sorties de devises.
Skander Boutaiba