Trahison marocaine de la Palestine : Rabat franchit un nouveau pas dans la félonie
Tel qu’écrit maintes fois par nous, dans le domaine sombre, nauséabond et inextricable de la trahison, seul compte le premier pas. Une fois franchi, l’ivresse de l’interdit et fruits défendus accapare en entier ceux qui y succombent. Ils y abandonnent leur fierté et leurs fragiles convictions pour les déposer lâchement aux pieds de leurs maitres. Les raisons de cet amer constat, pour être aussi vieilles que le monde, n’en sont pas moins d’actualité. Nous apprenons en effet qu’Israël et le Maroc ont conclu un accord de coopération dans les domaines de la défense, du renseignement, de la formation militaire, de la sécurité et de l’industrie militaire, dont celui de la fabrication de drones tueurs, et de drones de surveillance. Ce n’est pas tout. Nos sources ajoutent que le Maroc envisage d’accorder à Israël l’autorisation de construire une base de renseignement militaire pour les forces d’occupation israéliennes dans la ville d’Afso, située à 180 km de la frontière avec l’Algérie et à 68 km de Melilla, en Espagne. Belliqueux et expansionniste en diable, on comprend mieux dès lors pourquoi cet étroit rapprochement sécuritaire entre Tel-Aviv et Rabat, n’inquiète pas seulement Alger, mais aussi et surtout Madrid. D’où les récentes sorties médiatiques et politiques de Pedro Sanchez, président du gouvernement du royaume ibérique, concernant les questions de décolonisation du Sahara Occidental et de la Palestine. Rabat continue de chercher noise à Madrid concernant les frontières maritimes séparant ces deux royaumes, et à revendiques, parfois par la force, Sebta, Millila et Persil. Le Makhzen, poussé vers l’aventurisme et la recherche du pire par ses sponsors et maitres émiratis et israéliens, a ainsi entamé une course effrénée à l’armement, y dépensant des sommes colossales, cela au détriment des besoins essentiels des sujets de Mohamed VI. Ainsi, le ministère américain de la Défense a récemment annoncé « la vente au Maroc des missiles les plus efficaces dont disposent les États-Unis.
Des armes et des trahisons comme s’il en pleuvait…
Ces missiles devraient arriver à Rabat en 2024 et seront accompagnés de batteries intégrées à « One Point Defence ». la même source ajoute que l’inclusion du véhicule Bradley dans cette vente d’armes américaine serait l’un des points les plus importants. Il est considéré comme l’un des véhicules les plus puissants de l’arsenal dirigé par Washington en raison de son endurance et de ses tirs d’artillerie importants. Par ailleurs, l’entreprise américaine On-Point Defense Technologies a décroché le 15 août un contrat d’achat unique de 8 597 609 dollars pour fournir des batteries principales intégrées, des lanceurs de missiles améliorés à tube, à suivi optique et à commande filaire, et des unités de contrôle de l’armement améliorées,. La livraison de ces armes devrait intervenir le 30 septembre 2024. L’armée, les agences civiles fédérales et le Maroc et l’Ukraine en sont les clients. Ce n’est pas tout, la coopération militaire et sécuritaire entre les bourreaux des peuples sahraoui et palestinien est au beau fixe. Et se porte même de mieux en mieux. Les livraisons du système de défense anti-aérienne israélien, Barak MX, ont démarré, rapporte le forum Far-Maroc, spécialisé dans les questions militaires. Une livraison qui confirme les informations contenues dans un document fuité en avril dernier de la Défense Intelligence Agency (DIA), faisant état d’une réception par l’armée marocaine du système Barak-MX à partir de la mi-2023, et dont nous nous avions déjà fait état précédemment. « La réception de ce système antimissile qui a fait ses preuves lors de la guerre du Haut-Karabagh en 2020, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, s’inscrit dans le cadre du contrat de l’accord de défense de 500 millions de dollars signé entre le Maroc et Israël en 2022 », détaille encore la même source. Développé par la firme Israel Aerospace Industries (IAI), le système Barak MX est un système avancé de défense aérienne et antimissile parmi les plus sophistiqués au monde. Il fournit une solution intégrée unique pour plusieurs menaces aériennes simultanées provenant de différentes sources et de différentes portées. Ce dispositif combine trois modèles d’intercepteurs de type Barak d’IAI. Il y a Barak-MRAD un moteur-fusée à impulsion unique qui bloque les missiles jusqu’à des distances de 35 kilomètres. Puis, le Barak-LRAD, un moteur-fusée à double impulsion qui, lui, intercepte des missiles jusqu’à des distances de 70 kilomètres. Et enfin, le moteur-fusée à double impulsion Barak-ER qui possède une autonomie de 150 kilomètres. Barak-MX est équipé d’un radar et divers équipements afin de garantir une meilleure couverture des avions de combat, des hélicoptères, des drones, des missiles de croisière, des missiles sol-air et des missiles sol-sol. Paradoxalement l’industrie de l’armement israélienne lui a fait gagner énormément d’argent auprès de certains pays arabes. 12,5 milliards de dollars. Tel est le montant astronomique des contrats d’achats d’armement contractés EN 2022 par les Etats arabes signataires des accords d’Abraham auprès d’Israël. Ce sont là les données chiffrées préliminaires concernant ce sujet sensible, et que nous avons pu consulter. Pour Tel-Aviv, les affaires vont si bien que les bourreaux du peuple palestinien, représentés par la société d’industrie militaire Elbit System, a carrément décidé d’ouvrir une succursale au… Maroc. Il s’agit notamment de mettre en place une usine de montage de drones kamikazes. Le Maroc s’en sert sans modération, comme il l’avait fait précédemment avec le logiciel espion Pegasus, de conception israélienne lui aussi. Nous apprenons par ailleurs que les États arabes signataires des accords d’Abraham ont acheté près d’un quart des exportations d’armes record d’Israël durant cette même période. Les FAR (forces armées royales) donnent ainsi l’air d’être à la pointe de la technologie. A ceci près que du côté de notre ANP (héritière de la glorieuse ALN, le ton n’est pas du tout au verbiage. Notre ANP s’est en effet dotée de sa propre industrie et technologie, qui lui permet de faire face efficacement à n’importe quelle menace, y compris celles liées à la guerre dite de quatrième génération. Ceci étant relevé, il va sans dire que ces choix stratégiques du Makhzen, dictés par ses maitres, lui seront fatals à moyen et long terme. Comme le dit si bien l’adage, rira bien qui rira le dernier…
El Ghayeb Lamine