Transport maritime : Les navires algériens doivent être munis de certificats de contrôle pour quitter les ports
La mauvaise gestion des sociétés et l’absence de contrôle constituent les principales causes à l’origine de la saisie des navires marchands algériens dans certains ports européens en 2021.
C’est pourquoi, affirme le ministre des transports, Aissa Bekkai, les navires « doivent être munis d’un certificat de contrôle pour quitter les ports algériens, précisant que les armateurs doivent obtenir cette autorisation pour poursuivre leur activité ».
«Aucun navire, non muni d’un certificat de contrôle, ne sera autorisé à quitter les ports algériens», a souligné à ce propos le ministre ce jeudi, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Il a dans le même contexte, relevé qu’«un plan d’urgence a été mis en place pour relancer les sociétés commerciales propriétaires de ces navires et les rendre conformes aux standards internationaux».
« Un autre navire a été saisi, mercredi, dans un port européen », a-t-il fait savoir sans donner plus de détails.
La situation des trois navires saisis en France et en Espagne a été régularisée en 2021. Celle du quatrième navire «Timgad» saisi en Belgique a été régularisée le 6 septembre 2021, a-t-il précisé.
La saisie est due à «une défaillance technique» et à «des raisons liées à la situation financière des sociétés qui n’ont pas pu maintenir les navires en état de navigabilité».
« Pour faire face à la mauvaise gestion, le secteur a procédé au remplacement des responsables du Groupe algérien de transport maritime (GATMA) à l’origine du problème et à la fusion des deux compagnies nationales de navigation CNAN NORD et CNAN MED», a-t-il précisé, notant que des enquêtes ont été ouvertes, les commandants des navires ont été renvoyés et un contrôle strict des conditions de navigabilité, de santé et d’hygiène à l’intérieur des navires a été imposé.
Le secteur œuvre également à accélérer la maintenance du navire Tariq Ibn Ziyad pour le remettre en activité, notamment à la lumière de la crise financière que connaît l’entreprise nationale du Transport maritime des voyageurs (ENTMV) en raison des répercussions de la crise sanitaire à l’origine, entre autres, du retard accusé dans le paiement des travailleurs.
Ces entreprises «sont devenues une charge pour le trésor public, ce qui nécessite leur remise en surface», a-t-il souligné.
R.N