Le 17 avril était consacré à la Journée internationale des prisonniers politiques. L’occasion de plusieurs manifestations dans divers pays pour dénoncer le sort tragique infligé aux Palestiniens. Le 23 avril, découvrez la cause sahraouie.
L’Association France-Palestine Solidarité résume ainsi ce drame qui dure depuis des décennies :
« Aujourd’hui, 9.900 Palestinien·nes sont emprisonné·es par Israël dont 400 enfants. Plus d’un tiers d’entre eux sont en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation ni jugement, pour une durée renouvelable indéfiniment.
Les témoignages des prisonniers et prisonnières libéré·es relatent l’indicible, les images des détenu·es libéré·es parlent d’elles-mêmes. Visites interdites, tortures physiques et psychologiques, violences sexuelles, humiliations permanentes, nourriture répugnante en quantité misérable servie à même le sol, surpopulation carcérale, absence totale d’hygiène et de soins : des conditions de détention inhumaines et dégradantes en violation flagrante de multiples normes et obligations en vertu du droit israélien, du droit international des droits de l’homme, et du droit international humanitaire.
Depuis octobre 2023, 63 prisonniers sont morts en détention, dont un mineur de 17 ans ; la faim serait la première cause de son décès. »
Le Maroc opprime les Sahraouis
Notre pays est très ami avec le Royaume du Maroc et nombre de ressortissants marocains vivent chez nous, ce qui est tout bénéfice pour la population belge.
Sauf que le Maroc exerce une influence politique sur cette population et sur notre personnel politique, en diffusant des messages de propagande travestissant sa politique coloniale au Sahara Occidental. Or, cette occupation, cette colonisation sont brutales et de nombreux Sahraouis sont victimes eux-aussi de détentions arbitraires, de mauvais traitements en prison, de procédures judiciaires non fiables.
De plus, selon l’analyse de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains et d’autres experts des Nations Unies et transmise au gouvernement du Maroc le 3 janvier 2025, « Plusieurs journalistes, défenseurs des droits de l’homme, leaders de la contestation et opposants politiques de premier plan ont fait l’objet d’une répression accrue ces derniers mois, apparemment en représailles de leur travail en faveur des droits de l’homme, et notamment de leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Des rapports font état d’une surveillance accrue et du recours à des tactiques d’intimidation, telles que les menaces et le harcèlement, pour faire taire les dissidents. »
Elle ajoute : « On signale de plus en plus de détentions arbitraires, de répressions violentes de manifestations pacifiques et de restrictions à la liberté d’expression et à la liberté de mouvement contre les défenseurs des droits de l’homme. Les familles des défenseurs des droits de l’homme ont également été visés par les représailles économiques et la perte d’opportunités en matière d’éducation et d’emploi. »
Afin de mettre en évidence ces drames trop souvent occultés dans nos pays et spécialement en France, pays très lié par de forts intérêts économiques au Maroc, une Marche pour la liberté Ivry – Kenitra a débuté ce 30 mars, passera par l’Espagne durant le mois de mai et devrait se terminer le 2 juin devant la sinistre prison de Kenitra au Maroc.
Le comité français de défense des droits du peuple sahraoui ( https://www.association-des-amis-de-la-rasd.org/ ) demande la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus arbitrairement au Maroc. A l’initiative : Claude Mangin, dont l’époux, M. Naâma Asfari, a été condamné à trente ans de réclusion. Cela fait 15 ans qu’il souffre en prison marocaine.
A Bruxelles, une manifestation de soutien aux prisonniers politiques sahraouis, aura lieu le 23 avril à 13 h sur la place du Luxembourg à Bruxelles. Le matin, se tiendra une conférence, de 10h30 à 12h30, à l’hôtel Martin’s, boulevard Charlemagne 80, 1000 Bruxelles. Le sujet de la conférence concerne la sécurité et la paix dans la région du Sahara Occidental.