Tripoli confirme avoir cédé sa place à Rabat pour l’accès au CPS de l’UA : La Libye trahit et creuse sa propre tombe !
Le coup inattendu et inexplicable que l’on avait vu venir à travers un communiqué mis en ligne la veille par le MAE marocain vient bel et bien de se confirmer. C’est un simple et « vulgaire » tweet de la ministre libyenne des Affaire Étrangères qui est venu confirmer le retrait de son pays au profit du Maroc pour l’accession au CPS (conseil pour la sécurité et la paix) de l’UA (union africaine).
Le tweet de Nejla Mangoush ne fournit aucune justification de ce retrait inattendu et particulièrement préoccupant. De fait, des batailles décisives s’apprêtent à être menées au sein de l’UA, et plus précisément au sein du CPS d’icelle, dont l’importance stratégique n’est pas à démontrer.
Et, sans avoir besoin de faire un dessin, il est plus qu’évident que c’est le front Polisario qui est visé à travers ces manœuvres dont on perçoit de mieux en mieux les contours à mesure que ce complot se décline et s’offre totalement à nos yeux. Le retrait libyen dont on ne connait pas la contrepartie, peut-être carrément vénale, sonnante et trébuchante, dessert la Libye elle-même, en même temps qu’il cherche à viser directement le mouvement de libération du peuple sahraoui.
Des explications sont vivement souhaitées de la part de la diplomatie libyenne, dont on voit désormais toute la déliquescence et l’inconsistance à la faveur du tweet d’El Mangoush.
Tripoli, ce faisant, est en passe de scier la branche sur laquelle elle est assise. Son alliance contre-nature avec le tandem Rabat-Tel-Aviv ne lui sera d’aucun secours. Bien au contraire, c’est l’Algérie qui a toujours œuvré pour aider à résoudre la crise libyenne de façon inclusive, et sans la moindre ingérence dans les affaires internes et souveraines de ce pays voisin.
Est-il besoin de rappeler ici que c’est grâce aux bons offices et totalement désintéressés d’Alger qu’un laborieux processus de négociations avait été mené à bien en 2015 avant que le Maroc ne vienne tout faire capoter à Skhirat, tout en faisant mine d’en récolter les dividendes…
Si les autorités de transition libyennes semblent avoir choisi leur camp désormais, il faut surtout espérer que l’élection présidentielle du 24 décembre, si elle se tient à la date prévue, saura apporter les changements souhaités et attendus par tous.
Le Tandem Rabat-Tel-Aviv, entré à l’UA par effraction n’y vient certainement pas pour y faire du tourisme. Une première et dangereuse étape avait déjà été franchie lorsque le tchadien Moussa Faki Mahamat avait accepté l’entrée de l’entité sioniste en tant qu’observateur.
La précédente étape remonte à janvier 2007, lorsque le Maroc avait rejoint l’UA, reconnaissant de facto par décret royal dont la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), est membre fondateur.
Ce dangereux tandem, qui avance ses pions et progresse comme un vrai cancer, vise très certainement le Polisario. D’où la récente signature d’un mémorandum sécuritaire entre l’entité sioniste et le Maroc.
La possible entrée de Rabat au CPS, alors que celle de l’entité sioniste à l’UA ne sera tranchée que lors du prochain sommet prévu au mois de février prochain, constitue une menace potentielle pour la résistance armée du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine.
Au vrai, l’erreur originelle semble avoir été commise lorsque les pays membres de l’UA ont accepté l’adhésion du Maroc, royaume colonisateur, dont les actions s’inscrivent en faux des principes fondateurs de l’ex-OUA.
Une fois ce premier dérapage « autorisé » les suivants devenaient possibles de facto, dont celui de l’arrivée de l’entité sioniste à l’antichambre de l’UA, alors qu’elle est d’essence raciste criminelle et terroriste notoire.
Ali Oussi