Tunisie : Kaïs Saïed évoque des élections anticipées et à un référendum
Une phrase que le président de la République, Kaïs Saïed, a prononcée, ce jeudi soir, en présence du bâtonnier et des responsables de la LTDH, qui semble très importante, mais qui n’a, apparemment, pas attiré l’attention de beaucoup d’observateurs.
Kaïs Saïed a, en effet, déclaré à ses hôtes, qu’il va revenir au peuple qui est l’origine du pouvoir et qui va pouvoir décider, conformément à la loi.
Une phrase qui fait, clairement, allusion à une prochaine tenue d’élections anticipées, voire un référendum, à travers les quels, le peuple va pouvoir choisir et donner ses choix. Il semble, donc, qu’on soit, bien, en train de se diriger vers une éventuelle dissolution du parlement, pour permettre de nouvelles élections, et, probablement, la suspension de la constitution, avec l’élaboration d’un nouveau texte qui serait proposé à un référendum.
Signalons par ailleurs qu’à chaque intervention médiatique, le président de la République, Kaïs Saïed, donne de nouvelles preuves qu’il est au courant de beaucoup de choses, et qu’il détient des dossiers explosifs.
Des dossiers qui touchent, en principe, de façon directe, l’argent du peuple. Les derniers dossiers évoqués par le président l’ont été, ce soir, quand il a abordé le dossier de certaines malversations commises par des avocats ou un député, ou des responsables qui vendent tout, y compris les documents donnant accès à la nationalité tunisienne. Tous ces dossiers et beaucoup d’autres traitent de détournements de fonds chiffrés en centaines de milliards. De l’argent soutiré au peuple.
Or, Kaïs Saïed insiste à chaque fois qu’il va persister sur le chemin qu’il s’est tracé et qui est celui de combattre les corrompus et ceux qui ont volé l’argent du peuple, répétant à chaque fois que le moindre millime détourné du peuple doit revenir au peuple. Or, on ne voit, toujours, aucune suite à ses révélations et ses accusations.
Il a montré qu’il dispose de nombreux dossiers de malversations, et en a, même, cité des détails. Mais, on attend toujours que ces dossiers soient transférés à la justice qui devrait s’ébranler pour traiter ces affaires et faire de sorte que tous ces biens reviennent au peuple.
Les Ttunisiens, et, surtout, les jeunes, commencent à s’impatienter, et çà se voit à chaque fis qu’ils prennent la parole sur les médias ou dans la rue. Ils commencent à trouver le temps long, puisque, depuis le 25 juillet dernier, rien n’a changé dans leur situation qui a poussé le président à prendre ses décisions du 25 juillet.
Et ces jeunes s’impatientent, encore plus, quand ils entendent leur président parler de tous ces milliards sont il connait l’origine frauduleuse, mais qu’il n’entreprend, bizarrement, pas de les reprendre au profit de leurs ayant droits !
R.I.