Un homme-lige de Mohamed VI écrit à Joe Biden pour dénoncer le Polisario : quand le bourreau se déguise en victime
Pour saisir les raisons de cette lettre qui foule aux pieds les us diplomatiques, un bref rappel du parcours du traitre Mohamed Saleh Tamek. Né en 1953 dans les territoires occupés, il a même fait brièvement partie du Polisario, ce qui lui a valu un court séjour en prison. D’où le choix de ce bonhomme pour tenter de crédibiliser le contenu de cette lettre.
Retourné à coup de centaines de millions de dirhams par les services de sécurité, il deviendra, par la suite, à l’image des personnes frappées par le syndrome de Stockholm, mille fois plus royaliste que le roi Mohamed VI lui-même.
Gouverneurs de plusieurs provinces dans les territoires occupés, après un poste d’ambassadeur en Europe grassement payé par ses maitres, il s’est sans doute montré plus cruel envers ses anciens frères sahraouis que les gens du Makhzen pour mériter un poste qu’on n’aurait jamais pensé décerner même dans les pires navets de Bollywood.
Il a en effet été nommé Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Non, ce n’est pas une blague. Amnesty Internationale, en tous cas, n’en a pas beaucoup ri en épinglant durement, dans plusieurs de ses rapports, à cause des traitements inhumains qu’il inflige aux détenus d’opinion sahraouis.
Aucun crédit ne doit donc être accordé à cette lettre dans laquelle les fabulations les plus éhontées le disputent aux pires mensonges qui soient. En vérité, cette lettre trahit la peur qui gagne le royaume marocain à la faveur de l’imminent changement de patron à la Maison Blanche.
Voilà pourquoi Trump, le président américain sortant, vient de piquer un sprint, confirmant au passage les informations que nous avions données en exclusivité depuis plusieurs semaines sur la normalisation marocaine avec l’entité sioniste en échange de ses « provinces du sud ».
Mais là n’est pas le propos. Parler de terrorisme et de collusion de celui-ci avec les plus hauts dirigeants du royaume chérifien, en attendant des révélations exclusives que vous allez lire ici pour la première fois.
Du vivant du roi Hassan II, les criminels sanguinaires du GIA avaient établi leurs bases arrières au Maroc. C’était l’époque où nous combattions seuls contre ce terrible fléau, et où Rabat avait fait pire que nous tourner le dos, lorsque le roi de l’époque avait publiquement déclaré qu’il voulait faire de l’Algérie un « laboratoire à ciel ouvert ». Sic. Abdelhak Layada, l’émir fondateur du GIA, que J’ai pu rencontrer personnellement, m’a assuré s’être entretenu avec Driss Basri, ancien ministre de l’Intérieur et homme fort du royaume chérifien.
Les liaisons douteuses et dangereuses avec le terrorisme existent en effet. Mais elles ne sont le fait que de services de sécurité et secrets de sa majesté Mohamed VI.
Abdellatif Hamouchi, patron de la DGSN et de la DST (à propos duquel nous allons incessamment publier une affaire explosive, usurpe le statut d’ennemi et de pourfendeur des terroristes aux yeux des services et médias occidentaux, est réputé pour sa propension à monter des affaires de toutes pièces pour faire accroire qu’il « fait du chiffre », « neutralise des réseaux et « évite des attenants ».
Les « terroristes » condamnés sont systématiquement de pauvres quidams qui finissent par signer des aveux terribles et fous sous la torture monstrueuse qui leur est infligée, non sans l’étroite surveillance des sbires du sieur Tamek qui, aujourd’hui veut convaincre le nouvel homme fort de la planète que le Polisario aurait partie liée avec le terrorisme islamiste mondial.
Hammouchi, en coordination avec le BCIJ (Bureau central d’investigations), fabrique des affaires à partir du néant. Dans les faits, pour tenter d’impliquer le Polisario, et parce qu’ils n’ont jamais coupé le cordon ombilical avec les créatures néfastes du GIA, les services de renseignement marocains, apprend-on en exclusivité, « ont mis en place deux camps d’entrainement terroristes ».
L’un se trouve près de Taza, et l’autre à Melga El Ouidane, au sud du royaume, dans une ancienne base mise à la disposition de l’ALN par le défunt Mohamed V durant notre glorieuse guerre e libération nationale.
A la faveur de ces révélations accablantes et documentées, le mythe de la prétendue collusion existant entre le Polisario et les terroristes ne peut que voler en éclat. Ce qui reste en revanche, c’est le retour de flamme que subira le royaume chérifien, à force de trop vouloir jouer avec le feu…
Mohamed Abdoun