Un rapport US tire la sonnette d’alarme : « Daesh dispose de 30.000 combattants potentiels en Syrie et en Irak ! »
La lutte antiterroriste ne doit impérativement passer par des préalables politiques et socioéconomiques pour être vraiment efficace. Les USA et les dirigeants occidentaux s’en rendent sur le tard, après avoir semé le chao au Proche-Orient et au Sahel, en orchestrant les assassinats de Mouammar Kadhafi et de Saddam Hussein. Désormais, l’approche strictement militaire s’avère être plus contre-productive que jamais. Pour chaque combattant-terroriste mis hors d’état de nuire, deux autres se montrent prêts à le remplacer et à prendre les armes, encouragés qu’ils sont par la détresse sociale et l’injustice politique mondiale. Le CENTCOM (United States Central Command) avertit ainsi que 25 000 enfants du camp d’Al-Hol en Syrie sont des « cibles privilégiées » pour la radicalisation. Selon lui, il existe une véritable « armée d’État islamique » en détention en Irak et en Syrie en résumé, Daech dispose d’une armée potentielle en attente dans les camps de prisonniers en Irak et en Syrie, s’alarme tardivement un rapport du Commandement central américain. Environ 30 000 anciens combattants de Daech sont emprisonnés ou détenus dans les deux pays, et le groupe représente toujours une menace pour la sécurité de la région, indique le rapport militaire. Les 25 000 enfants et familles du camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, ajoutent également au risque de résurgence de Daesh, et l’on craint que la radicalisation et l’extrémisme ne se développent au sein de la détention. « Ces enfants dans le camp sont des cibles privilégiées pour la radicalisation de Daech », indique le rapport. « La communauté internationale doit travailler ensemble pour retirer ces enfants de cet environnement en les rapatriant dans leur pays ou leur communauté d’origine tout en améliorant les conditions dans le camp ». Il y a littéralement une « armée de Daech » en détention en Irak et en Syrie. » Une attaque de membres restants de Daech contre une prison en janvier 2022 a entraîné la mort de 400 combattants et de 120 soldats des Forces démocratiques syriennes. « L’évasion de janvier rappelle le risque imposé par ces prisons », a averti le CENTCOM, ajoutant que la nature fragmentée de la gouvernance en Syrie a conduit à un vide de pouvoir qu’un Daech affaibli pourrait utiliser à son avantage.
Kamel Zaidi