Un « vampire » nommé Akhanouch !
La situation socioéconomique continue d’aller de mal en pis au Maroc. Pour le moment, si le roi Mohamed VI semble relativement « épargné » par une grogne sociale qui continue d’aller crescendo, son âme damnée et Premier ministre, Aziz Akhanouch est directement ciblé par la rue marocaine, ainsi que sur les réseaux sociaux. Ce richissime oligarque, qui a mis à profit la gravissime crise que traverse le Maroc, pour s’en mettre plein les poches et affamer encore plus son peuple, est carrément caricaturé sous la forme d’un vampire. Il lui est exigé de dégager manu militari. Les internautes reprochent à Aziz Akhannouch son inaction face à la cherté de la vie, tout en l’accusant de profiter de la crise économique mondiale à travers sa société de distribution d’hydrocarbures, Afriquia, la première au Maroc. La visite au royaume du bourreau en chef des Palestiniens n’a guère arrangé les choses. Actuellement, les prix à la pompe affichent 16 dirhams (1,52 dollar) en moyenne pour le gasoil et 17, 75 dirhams (1,69 dollar) en moyenne pour l’essence, des tarifs bien trop élevés pour le pouvoir d’achat du Marocain moyen, pour qui le salaire médian est de 5 133 dirhams, soit autour de 489 dollars. D’après les chiffres du site spécialisé Global Petrol Price, le Maroc est l’un des pays au monde où l’essence est la plus chère, le premier en Afrique du Nord, et le deuxième dans le monde arabe. La contestation digitale s’organise dans des groupes Facebook dont les plus importants rassemblent plus de 100 000 membres. Les internautes y échangent autour de la possibilité d’un boycott général ou partiel des sociétés de distribution des hydrocarbures. Un printemps marocain, pareil mais autrement plus puissant et plus dévastateur que celui de 2018, est bel est bien en gestation. Le trône de Mohamed VI, de plus en plus branlant, est bel et bien en phase d’écroulement total.
Mehdi Ghayeb