Une compagnie sioniste va prospecter du pétrole au large du Sahara Occidental : Rabat et Tel-Aviv défient ouvertement l’ONU
L’Office national des hydrocarbures et des mines marocain vient de signer un accord avec la compagnie sioniste Ratio Petroleum pour chercher du pétrole au large du Sahara occidental. Il s’agit de l’exploration d’une zone dénommée « Bloc Dakhla Atlantique ». Cet accord, annoncé en grandes pompes par des médias marocains. Représente un défi ouvert face à l’ONU et à la communauté internationale. Rabat et Tel-Aviv, outre leur complicité séculaire, se distinguent par leur politique commune basée sur le fait accompli, et leur ignorance-carasse de la légalité internationale. En faisant sien ce contrat illégal, l’entité sioniste donne l’air de se venger de la position ferme de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique) contre son l’entrée à l’UA (union africaine), en qualité d’observateur. La RASD, pour rappel, est membre fondateur de l’UA. À l’origine, cette information avait paru sur un site sioniste spécialisé dans le secteur de l’énergie, EnergiaNews. Du côté des médias marocains, le site en ligne Le 360 indique que l’accord conclu « donne l’exclusivité des droits de recherche et d’exploration de gisements de gaz ou de pétrole dans le bloc Dakhla Atlantique » au groupe sioniste. Les mêmes sources précisent que « le Maroc toucherait une redevance de 7 % si le pétrole est découvert à plus de 200 mètres sous les eaux avec une production de plus de 500 000 tonnes, et pour le gaz naturel, 3,5 % pour une production de plus de 500 000 mètres cubes ». Le groupe Ratio Petroleum, qui détient 15 % du plus grand champ d’exploration sioniste, baptisé Leviathan, est également présent dans deux autres bassins, en Guyane-Suriname et aux Philippines. Le Sahara Occidental, revendiqué par ses occupants originels, le peuple sahraoui en l’occurrence, est classé « territoire non-autonome » par l’ONU. Le Maroc, qui en occupe illégalement les deux-tiers, n’a aucun droit de disposer des richesses inestimables de ce pays, comme le lui a rappelé la Cour de Justice européenne, reconnaissant au passage la légitimité et la représentativité du Front Polisario.
Kamel Zaidi