Université : Le président Tebboune appelle à des réformes structurelles et profondes
Le président Tebboune a chargé dimanche, en Conseil des ministres, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de mener des réformes structurelles et profondes du secteur, à l’issue de l’examen de la préparation de la prochaine rentrée universitaire et l’achèvement de l’année universitaire 2019-2020.
Le président Tebboune a d’abord réaffirmé la nécessité de séparer entre les mesures de clôture de l’année universitaire 2019-2020 et celles liées à l’entrée à l’université 2020-2021, avant de charger le Premier ministre d’inscrire cette question à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil.
Il a, dans ce cadre, appelé à prendre en compte la nécessité d’une « reprise progressive des cours », en tenant compte des exigences de la situation sanitaire et son évolution sur le terrain.
L’étude du dossier universitaire a constitué une opportunité pour le président Tebboune pour charger le ministère de l’Enseignement supérieur de mener des « « réformes structurelles et profondes » du secteur, à court terme et dans le cadre d’une « concertation la plus large possible », devant comprendre « une réflexion globale » sur la réforme du système des œuvres universitaires, en « rationalisant les dépenses » et en améliorant les services fournis aux étudiants, notamment ceux du logement et du transport.
A cet égard, il a souligné la nécessité de revoir le système du transport universitaire et d’envisager de nouvelles solutions pour éviter le monopole et encourager l’esprit de concurrence.
Le président Tebboune a également évoqué « la nécessité » de lancer la formation en maîtrise et en doctorat pour tous les étudiants qui le souhaitent, sans aucune sélection préalable, notamment en recourant à l’enseignement à distance qui peut constituer une solution appropriée s’il est soutenu par des moyens technologiques ainsi que par des satellites nationaux.
A cet égard, le président Tebboune a souligné « l’importance de l’adéquation entre l’université et l’économie réelle avec la possibilité de fournir un service réel au profit de ses différentes composantes.
Évoquant la « faiblesse » des filières scientifiques à l’université, le Président a insisté sur le besoin de faire de la ville de Sidi Abdallah un « pôle exclusif de technologie », soulignant « l’importance » du développement du système des grandes écoles à travers le pays.
S’agissant du milieu des universités, l’accent devra être mis sur le besoin de leur « autonomisation et de leur ouverture » sur le monde qui leur permettraient de développer des échanges d’enseignants et d’étudiants, dans le cadre d’opérations de jumelage avec leurs homologues étrangères et de coopérations mutuellement bénéfiques, a-t-il dit.
Ad. M.