Victime de Pegasus : Salah Hamouri porte plainte en France contre NSO
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, actuellement détenu par l’entité sioniste, a déposé ce mardi une plainte en France contre la société sioniste de cybersécurité NSO pour avoir « illégalement infiltré » son téléphone portable avec le logiciel espion Pegasus. Arbitrairement condamné par le régime d’apartheid sioniste début mars à quatre mois de détention administrative par la justice militaire illégale qui le considère comme une « menace à la sécurité », il figure sur une liste de militants palestiniens dont les smartphones ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, avaient indiqué en novembre dernier des groupes de défense des droits humains. Ces organisations avaient mené des tests sur les appareils des membres de six ONG palestiniennes qui venaient d’être placées sur la liste sioniste des groupes terroristes, notamment l’organisation de défense des prisonniers Addameer pour laquelle travaille M. Hamouri, et avaient conclu que six d’entre eux avaient été infectés par Pegasus. Mardi, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la ligue des droits de l’Homme (LDH) et M. Hamouri ont déposé plainte devant la procureure de la république du tribunal judiciaire de Paris contre NSO pour « avoir infiltré illégalement le téléphone du défenseur des droits » Salah Hamouri, ont-ils indiqué dans un communiqué transmis au bureau de l’AFP à Jérusalem. « Évidemment c’est une opération qui s’inscrit dans un cadre largement politique compte tenu du harcèlement dont fait l’objet M. Hamouri depuis des années et des atteintes portées vis-à-vis des défenseurs des droits de l’homme en Israël », a déclaré à l’AFP l’avocat Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH. Les organisations ont porté plainte pour des « délits », tels la « violation de l’intimité et des correspondances » et la « divulgation » sans consentement de données à une tierce partie, en espérant l’ouverture d’une information judiciaire. M. Hamouri ayant la nationalité française et son téléphone ayant été « infiltré » par Pegasus alors qu’il se trouvait en France, du « 27 avril 2021 au 13 mai 2021 », elles estiment la justice française « compétente » pour juger l’affaire, a précisé M. Baudouin. Le Maroc a pour sa part été débouté une énième fois en France pour ses plaintes en diffamation à cause de son utilisation « immodérée » de ce logiciel-espion fourni par l’entité sioniste aux barbouzes d’Abdellatif Hammouchi et Yacine Mansouri.
Rafik Bakhtini