Violences de la police sioniste contre le cortège funèbre de Sheerin Abu Akleh: L’ONU, l’UE et les Etats unis condamnent
Comme à leurs habitudes quand il s’agit de la Palestine, les occidentaux, dirigeants et médias, ont réagi avec frilosité à l’assassinat de la journaliste d’Al-Jazeera Sheerin Abou Akleh, s’échinant à conforter implicitement la thèse de l’entité sioniste qui a imputé, de manière fallacieuse, la responsabilité aux insurgés palestiniens. Des journalistes, témoins oculaires d’un crime de guerre avec préméditation commis le 11 mai 2022 dans les camps de Jenine en Cisjordanie occupée, ont rétabli, sans aucune équivoque, la vérité, incitant les dirigeants occidentaux à recourir à une entourloupe presque aussi vieille que le monde : exiger l’ouverture d’une enquête internationale sur les faits, dont les conclusions ne seront, sans doute, jamais dévoilées.
C’était compter sans l’acharnement des sionistes à ne pas laisser le drapeau palestinien flotter dans les airs d’Al-Qods Al Sharif, même dans une circonstance de deuil national et de grande colère populaire. L’image du cortège funèbre attaqué violemment par la police de l’occupant dans l’enceinte de l’hôpital français Saint Joseph, ne pouvait cantonner l’opinion internationale dans une indifférence complice. Le cercueil, dans lequel reposait la reporter d’Al-Jazeera, a failli tomber, à plusieurs reprises durant l’assaut des forces antiémeutes du colonisateur, ne serait-ce la détermination des hommes, qui le soutenaient, à ne pas le lâcher.
Le sacro-saint respect dû aux morts a été foulé en direct devant les caméras. Difficile alors de ne pas admettre que la police de l’occupant sioniste a franchi une limite, rarement voire jamais dépassée, dans l’inhumain et l’immoral. Pourtant, les puissants du globe, ont condamné formellement ce qu’ils considèrent comme un recours abusif à la force policière. La Délégation européenne s’est dit « consternée par la violence dans l’enceinte de l’hôpital Saint-Joseph et par le niveau de force inutile exercée par la police israélienne tout au long du cortège funèbre (…) Un comportement aussi disproportionné ne peut qu’alimenter les tensions ». Dans un Tweet, Dimiter Tzantchev, ambassadeur de l’Union européenne auprès d’Israël a aussi affirmé être « atterré par les scènes observées aujourd’hui en marge des funérailles et l’usage disproportionné et irrespectueux durant le cortège funèbre ».
Le président américain Joe Biden a soutenu « ne pas connaitre dans le détail ce qui s’est passé lors des funérailles de Sheerin Abou Akleh ». Hallucinant. Le Secrétaire d’Etat Antony Blinken s’est montré légèrement plus scandalisé : « Nous avons été profondément troublés par les images de la police israélienne s’immisçant du cortège funèbre de la palestinienne américaine Sheerin Abu Akleh. Chaque famille mérite d’enterrer ses proches dans la dignité et sans entraves ».
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres a utilisé étrangement une terminologie identique : « Je profondément troublé par le comportement de certains policiers israéliens », sous-entendant que l’acte est marginal.
Soulef B.