Violente diatribe de l’agence de presse marocaine contre un média algérien : Il n’y a que la vérité qui blesse !
C’est au son du clairon, battant tous azimuts les tambours de la guerre, qu’une bien curieuse dépêche de la MAP (agence de presse marocaine), est venu nous mettre en garde, nous sermonner, afin que nous n’ «attentions» plus à l’intégrité de l’institution royale.
Mais, doutant comme de juste de ses capacités intrinsèques à se faire entendre, subodorant même d’avance le résultat de sa risible démarche, cet instrument, aux mains des tenants du Makhzen, a osé un exercice bien périlleux, celui de prévenir les éventuels tirs et répliques amis, a pris un soin méticuleux à se draper derrière la douillette protection d’une certaine «Association nationale des médias et des éditeurs (ANME ».
Loin de nous, l’idée de faire affront à cette fantomatique association, en se contentant de lui rappeler que les médias libres et indépendants ont cessé d’exister sous l’ « institution royale de Mohamed VI ».
Sont hélas morts de leur belle mort. Loin de nous, cette idée, certes, histoire de ne pas faire… d’histoires gratuites, en faisant affront. Mais, faire front, si.
Appeler à la rescousse des journaux passés sous les fourches caudines d’un roi qui ne souffre pas la moindre critique, ou remise en cause est sans doute la dernière des manœuvres guerrières à adopter quand on veut gagner sa bataille de l’heure.
Sur le plan médiatique du moins. Mais, force est de croire que sous le joug de ce roi fainéant, qui a cru bon manœuvrer ses « petits soldats de plomb sans qu’aucun conséquence n’en découlerait, son actuelle « bataille de l’heure est bel et bien devenue la… bataille des leurres.
Appeler à la rescousse les responsables et responsables institutions algériennes n’y changerait rien. Si le média algérien Echourouk est à ce point vilipendé sur la place publique, et voué aux gémonies, c’est qu’il a sans doute dû faire tilt.
Taper dans le mille. Ma foi, il n’y a que la vérité qui blesse. Il est de ce fait inutile de répondre point par point à ce ramassis de sornettes. Le faire poing par poings ?
La glorieuse APLS s’en acquitte avec une redoutable et douloureuse dextérité. Ce qui choque, in fine, c’est que ceux qui nous attaquent et osent nous vilipender à travers cette dépêche de la MAP, se permettent le luxe, vierges effarouchées sorties au pied levé d’un lit incestueux à peine défait, de se cacher derrière le peuple marocain dans son entier. Ils nous disent, en guise de supplique teintée d’une puérile bravade, qu’en touchant ce misérable roitelet, c’est tout le peuple marocain qu’on aurait offensé.
Soit ! C’est à ce peuple, et à lui seul, qu’il faudrait poser la question. A ceux qui maudissent ce roi prédateur, qui traversent a frontière vers l’Algérie au péril de leur vie, qui vivotent toujours sous une anachronique féodalité, faite de corruption, de passe-droits et d’une criarde injustice sociale. Même les droits de cuissage y passent.
Quant à la presse algérienne, elle se porte bien. Son, irrévérence gagnée au prix de ses incommensurables sacrifices, elle sait en faire bon usage avec des criminels de Mohamed VI et ses sbires, il n’est point de retenue qui tienne.
Les derniers mots de Soltana Kheya, enfermée chez elle depuis une centaine de jours raisonnent encore dans mes oreilles…
Cette courageuse dame n’est pas marocaine. Mais elle vit toujours sous le joug criminel et colonial de ce roi qui fait honte à son peuple, et à tous le Maghreb arabe !
M.A.