Visite de Pedro Sanchez au Maroc : Maintenue, mais sans Mohamed VI
Finalement, les escapades et pérégrination de Mohamed VI nous auront fait passer de rebondissements en rebondissements en quelques heures à peine. Dans un premier temps, il était carrément question, hier-soir, que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, annule ou à tout le moins reporte son voyage au Maroc, cela à cause de l’anecdotique absence de Mohamed VI. Ce dernier n’a en effet appelé le chef de l’Exécutif ibérique pour se décommander que quelques heures avant le départ de ce dernier vers son turbulent et imprévisible voisin du sud. In fine. La poire a fini par être coupée en deux. Et c’est l’oligarque Aziz Akhanouch et ami de Mohamed VI dans la prédation et les affaires, qui s’y est collé. « Alors que le premier ministre espagnol Pedro Sánchez séjourne depuis le 1er février à Rabat, le sujet de la reprise du trafic commercial terrestre entre le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla figure au centre de sa visite. Mais en coulisses, les positions divergent entre l’Espagne et le Maroc ». C’est en effet ce que rapporte ce matin un site payant sur les profondes divergences qui existent encore sur la délimitation des frontières entre les deux royaumes, ibérique et chérifien. Dans tous les cas de figures, l’absence de Mohamed VI, qui a appelé Pedro Sanchez afin de l’inviter au Maroc pour y effectuer une visite d’Etat, dépasse le simple cadre anecdotique. Il s’agit en effet d’un inacceptable impair diplomatique commis par le roi marocain. D’autant que le séjour de Pedro Sanchez était prévu de longue date. Ce n’est pas tout. Les questions d’ordre stratégique et sécuritaire ne sauraient être débattues, et encore moins tranchées, en l’absence de Mohamed VI. Ce séjour de Pedro Sanchez au Maroc s’avère dès lors être une sorte de visite à blanc. L’absence de Mohamed VI, injustifiée et inexpliquée, serait sans doute liée à de sérieuses raisons de santé. A moins que le roi Marocain, dont l’âge avancé et le « démon de minuit » a totalement désinhibé, n’ait pas voulu renoncer à ses plaisirs lubriques quelque part dans les profondeurs luxuriantes et luxueuse de l’Afrique subtropicale. « Le Roi Mohammed VI a eu, ce jour, un entretien téléphonique avec Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol. Au cours de cet entretien chaleureux, le Roi s’est félicité de l’évolution, dans la concertation, la confiance et le respect mutuel, de la nouvelle phase du Partenariat bilatéral depuis la Rencontre du 07 avril 2022 entre le Souverain et le président du gouvernement espagnol. Les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée à cette occasion ont été substantiellement mis en œuvre. C’est dans ce contexte que le Roi a salué la tenue à Rabat de la 12ème session de la Réunion de haut niveau Maroc-Espagne, huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel. En vue de renforcer cette dynamique positive dans le partenariat stratégique bilatéral excellent, le Roi a invité le chef du gouvernement espagnol à effectuer une visite officielle au Maroc, très prochainement. Cette visite sera l’occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales, à travers des actions concrètes marquées par l’efficacité, et des projets tangibles dans des domaines stratégiques d’intérêt commun ». C’est ce que rapporte également la presse aux ordres du Makhzen. Ce ne sont là que vulgaires lieux communs, phrases creuses et vulgaire parlotte. En revanche, cette déclaration ne s’appesantit pas sur les sérieux et gravissimes points de litige entre Madrid et Rabat. En attendant le départ du PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol), qui est allé jusqu’à ordonner à ses eurodéputés de voter contre la résolution récemment adoptée par le Parlement européen l’Espagne continuera à se faire mener par le bout du nez de la part du petit Maroc, à cause du chantage dont est victime Pedro Sanchez. Les services secrets marocains le font chanter en effet aussi bien à cause des juteuses affaires de sa femme au Maroc qu’à cause des nombreuses affaires sordides qu’ils ont dû découvrir en infectant son téléphone à l’aide du logiciel espion Pegasus. A suivre…
El Ghayeb Lamine