Vol d’Air France vers le Burkina Faso : Une reprise conditionnée
Les avions de la compagnie d’Air France ne sont pas sûrs de reprendre leurs vols vers le Burkina Faso. La décision unilatérale prise par la compagnie Air France, le 7 août courant, d’interrompre les liaisons vers Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso), n’a pas été du goût des autorités burkinabées.
Une décision qualifiée de manquement grave aux articles 14 et 16 de l’Accord bilatéral signé le 29 mai 1962 à Paris entre la France et le Burkina Faso ».
Devant cet état de fait, les autorités burkinabées ont conditionné la reprise des vols de la compagnie française par l’approbation préalable de son nouveau programme par l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso (ANAC-BF).
Dans une note adressée, ce jeudi à la compagnie française, l’Agence burkinabée s’offusque de cette « interruption » et rappelle qu’« en tant qu’Autorité de l’aviation civile, notre rôle est de garantir la sécurité, la régularité et les qualités de services aériens pour le bien-être des passagers et la stabilité du secteur aérien dans son ensemble ».
Et de préciser que « nous tenons à rappeler l’importance d’une communication transparente et proactive en cas de perturbations majeures ».
Par conséquence « la reprise de vos activités nécessitera l’approbation préalable d’un nouveau programme » lit-on dans la note adressée au délégué d’Air France pour le Burkina Faso et signée par Dr Hyacinthe Thomas Compaoré, Directeur général de l’Agence burkinabé.
Air France a suspendu ses vols vers le Burkina Faso et le Mali, suite à la fermeture de l’espace aérien du Niger, afin de se « prémunir » d’une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. Par les autorités maliennes ont décidé « en application de la réciprocité » de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la délivrance de visas aux ressortissants français.
Le ministère malien des Affaires étrangères a dit avoir appris avec « surprise » le classement de tout le Mali en zone rouge par les autorités françaises. « Les services de l’Ambassade de France à Bamako ont suspendu la délivrance des visas et fermé le centre de visas et le centre d’appels Capago », souligne le ministère malien, dans une note publiée sur sa page Facebook.
« En application de la réciprocité », le ministère suspend, jusqu’à nouvel ordre, la délivrance de visas aux ressortissants français par les services diplomatiques et consulaires du Mali en France.
La France a la première suspendu en début de semaine la délivrance de ces visas après avoir placé tout le Mali, y compris Bamako, en zone rouge, « formellement déconseillée » aux voyageurs.
Salim Farouk