Logiciel espion, arme migratoire, lobbying, cannabis : le royaume chérifien utilise toutes les armes dès lors qu’il s’agit de s’attaquer à l’Algérie ou de tremper l’opinion internationale pour ses nombreuses violations des droits internationaux avec, notamment la complicité de médias occidentaux qui commencent à être démasques.
Un dossier embarrassant dont on tourne les pages comme on ouvre les portes menant à l’enfer de Dante. Pour arriver à ses fins, le Maroc ne se contente pas de mener un intense lobbying auprès des députés et médias européens.
Il fait même recours à la corruption. L’argent coule à flots grâce à la culture du haschich dont il est le plus grand producteur au monde. Un revenu que le Makhzen utilise pour «soudoyer» ses opposants et…amis.
Telle peuvent-être les conclusions de l’intervention sur les ondes de la Radio nationale dans l’émission « Débat politique » de Yefri Benzerga, Président de l’Association des Algériens de Charente-Maritime.
Pour mener sa politique expansionniste et de normalisation de son projet d’occuoation du Sahara occidental, le Makhzen « a recours aux mainstream et aux lobbies», ajoute Yefri Benzerga. Des lobbies financés « grâce aux revenus du trafic de drogue en tout genre », d’autant que « nul n’ignore que le Makhzen est l’un des plus grand producteurs mondiaux de drogue (cannabis). Ce qui en fait une source importante de revenus pour ce pays, qu’elle soit directe ou indirecte ».
Pire, le Maroc « ne se limite pas au trafic de cannabis, mais c’est une plaque tournante de cocaïne, d’héroïne et autres drogues, au vu de sa position géographique ».
Premier producteur de cannabis
Dans son argumentaire, Yefri Benzerga se réfère aux différents rapports de l’UNODC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime).
En effet, dans son dernier rapport, l’UNODC a épinglé le Makhzen en révélant que la résine de cannabis, une des trois drogues les plus répandues dans la région, provient du Maroc où une augmentation de la production a été signalée, atteignant environ 901 tonnes en 2022. En outre, les autorités espagnoles ont annoncé, en date du 26 avril dernier, la saisie de 25 tonnes de haschisch dissimulées dans un camion en provenance du Maroc censé transporter des melons à destination de Perpignan, dans le sud de la France.
Aussi, l’impact « socioéconomiques sur ce pays n’est plus à démontrer », souligne Yefr Benzerga, ajoutant que « c’est un secret de polichinelle que de déduire d’où proviennent les financements du Makhzen ».
De ce fait, le « Maroc a toujours eu recours à ces méthodes que je qualifie de maffieuse pour arriver à ses fins, que ce soit pour attaquer l’Algérie, imposer un état de fait ou une vision hégémonique, expansionniste sur le territoire sahraoui», insiste Yefri Benzerga.
Pointant du doigt « le silence complice des instances européennes, ou française, qui luttent contre le trafic de drogue » tout en connaissent « la provenance de ce trafic de drogue » sans pour autant « s’attaquer à la source du problème », Yefri Benzerga relève qu’en « en fermant les yeux, ils motivent cette source de problème » et « dans son plan de colonisation ».
Aussi, plaide-t-il pour une prise de conscience de l’opinion internationale sur ce fléau de trafic de drogue, qui est « la première source de financement des lobbies au service du Makhzen» d’autant que « le Maroc est loin d’être un pays économiquement stable ». En effet, si les « investissements directs étrangers venaient à se retirer, le pays se retrouverait dans une catastrophe ».
Espionnage, chantage et propagande mensongère
Interpelé sur la complicité de médias occidentaux, Yefri Benzerga met en exergue la « remise en question de la liberté d’expression en France » en raison, explique-t-il de « la mainmise d’hommes d’affaires ayant des accointances économiques et autres avec le Maroc » Pour étayer ses propos, l’expert souligne que « les révélations pleuvent, ces dernières années sur les pratiques secrètes du Makhzen en Europe et en France ».
Des pratiques mêlant « espionnage, chantage et propagande mensongère ». Et de citer, à titre illustratif, l’affaire « Rachid Mébarki », journaliste franco-marocaine de BMTV, qui a reconnu « avoir touché des pots-de-vin en contrepartie de diffusion de séquences téléguidées », outre l’affaire « Pégasus qui continue de défrayer la chronique ».
Ces cascades « mettent la lumière sur le lobby tout azimut du régime du Makhzen au sein des média européens, notamment français » souligne, à juste titre, Yefri Benzerga.
A cet égard, il a ajoure que « tous ces médias européens ayant des accointances avec le régime du Makhzen sont des Rois au Maroc puisque leurs frais de voyage sont pris en charge » au frai du Prince.
Une «manne » que le Makhzen utilise en tant qu’ « arme » de chantage du fait que les « services de sécurité marocains détiennent un certain nombres d’informations sur ces journalières et patrons de presse ».
Des pratiques qui font qu’une certaine presse européenne « se retrouve gangrénée par cette mainmise du Makhzen » en raison du « chantage affectif » qu’il exerce « sur ces médias et sur la France ».
L’Algérie ciblée
Dans cette « guerre » médiatique, l’Algérie se retrouve au premier plan, en tant que cible directe. « Une guerre dont les contours ne sont pas toujours faciles à cerner et menée par des relais de propagandes anti-algériens », souligne Yefri Benzerga.
Une Algérie ciblée par « un certain nombre de cercles de par le monde ». « On s’attaque à ce qui brille, et actuellement l’Algérie brille par ses réalisations, sa position géographique enviable. L’Algérie est une puissance militaire et une puissance économique en devenir. Une puissance politique. Un pays stable » relève Yefri Benzerga. Une Algérie ayant joué un rôle significatif dans la défense des pays opprimés.
« Aussi, nous attaque-t-on par le biais de notre voisin qui est au bord du précipice, par des lobbies venu des fonds du désert », regrette Yefri Benzerga, qui estime que « l’Algérie d’aujourd’hui se doit de se défendre sur plusieurs front » soulignant que « l’Algérie d’aujourd’hui est prête à riposter ».
S.R.