Yémen : L’Algérie salue l’accord des belligérants pour la reconduite de la trêve
L’Algérie a exprimé ce vendredi, son « soulagement » après que le gouvernement yéménite et le groupe des éléments d’Ansarullah (Houthi), en conflit, ont accepté de renouveler la trêve en vigueur depuis le 2 avril pour « deux mois supplémentaires».
Elle a réitéré par ailleurs, son appel, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public ce vendredi, son appel à toutes les parties à poursuivre le dialogue pour parvenir à une trêve permanente conduisant à une solution durable», saluant le maintien du cessez-le-feu.
L’Algérie «réitère son soutien à tous les efforts visant à parvenir à un règlement pacifique de la crise garantissant au peuple yéménite frère et à la région, la sécurité, la paix et la stabilité, et contribuant à resserrer les rangs des pays arabes face aux défis existentiels que pose la situation actuelle», lit-on dans le communiqué.
Entrée en vigueur le premier jour du Ramadhan écoulé (début mai) après d’intenses efforts menés particulièrement par les Nations unies, la trêve entre les parties en conflit au Yémen a permis, en dépit de certains affrontements militaires sporadiques, plusieurs avancées dont un net recul des hostilités, la réouverture de plusieurs axes routiers et de l’aéroport de Sanaa, l’acheminement sans contraintes des aides humanitaires, la facilitation de l’approvisionnement en carburant et la levée de sièges imposés à certaines villes.
L’émissaire de l’ONU au Yémen, gHans Grundberg avait mené de nombreuses consultations dans la région pour convaincre les différentes parties de renouveler la trêve.
La semaine dernière, il avait souligné les «effets positifs concrets» de la trêve pour environ 30 millions d’habitants éreintés par les combats, les déplacements, la faim, les maladies, la rareté de l’eau potable et un effondrement de l’économie.
Pourtant, le gouvernement et les Houthis semblaient camper sur leurs positions respectives, en dépit des pressions internationales.
Le gouvernement reprochait notamment aux Houthis de toujours encercler la grande ville de Taëz (ouest), bloquant les routes principales.
Le pays de la péninsule arabique est dévasté depuis plus de sept ans par le conflit opposant les Houthis et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite.
Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et provoqué une grave crise humanitaire.
Y.Y