Youcef Nebbache : « il n’y aura pas d’importation de véhicules neufs »
Mauvaise nouvelle pour les algériens qui attendent, avec impatience, et depuis plus d’une année le retour à l’importation des véhicules neufs.
Ainsi, contrairement aux affirmations du ministre de l’industrie, le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache, nous a affirmé que l’autorisation des pré-agréments va encore prendre de temps. Cela veut dire que l’importation des véhicules neufs ne sera pas pour demain.
« L’actuel ministre a contribué largement à l’augmentation des prix des véhicules d’occasion, mais également à un grand manque à gagner pour ce qui est des véhicules neufs, et cela, suite à ses décisions irresponsables.
C’est du Bouvard, c’est une calamité, nous attendons le retour du président afin de mettre fin à ses fonctions. C’est un ministre qui a rendu le peuple fou » fulmine notre interlocuteur.
Dans le même ordre d’idée, Youcef Nebbache, rappelle que l’ACAM exige aujourd’hui le départ de Ferhat Aït Ali Brahim.
« Il faut revoir l’actuel cahier de charges avec un nouveau ministre. Car celui mis en application contient beaucoup de discriminations. A titre illustratif, nos émigrés sont interdits de participer à une société d’importation en Algérie, il faut être résidant en Algérie mais pourquoi cet handicape ? Nous n’avons pas le droit de leur faire ça, c’est de la pure discrimination.
Pire encore, selon toujours le même cahier de charges, les investisseurs doivent disposer d’une bâtisse de 6400 M2, le comble c’est qu’il faut être possesseur de ce terrain, il faut avoir un acte, une chose qui n’est pas normale » dénonce le président de l’ACAM.
Par ailleurs, notre interlocuteur plaide pour l’application de l’article 110 de la loi de finances pour 2020 qui autorise l’importation des véhicules de tourisme de moins de trois ans d’âge par les particuliers résidents, une fois tous les trois ans, avec paiement des droits et taxes relevant du régime de droit commun et sur leurs “devises propres”, par débit d’un compte devises ouvert en Algérie.
« C’est un article qui a été adopté par les deux chambres du parlement, et qui a été publié dans le journal officiel, alors comment se fait-il qu’un ministre bloque cette loi, alors qu’il est sensé la défendre.
Avec le départ de ce ministre les choses vont s’arranger » affirme Youcef Nebbache, soulignant que ce n’est pas normal d’interdire aux algériens d’importer avec leurs propres moyens le véhicule qui leur convient.
« Avec les deux milliards qu’il voulait débloquer pour l’importation des véhicules neufs, moi je vous dirais nous pourrons construire une grande usine de fabrication, avec l’un des plus grands constructeurs d’automobiles au monde » conclut-il.
Yahia Maouchi