La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) peut jouer un rôle catalyseur dans l’industrialisation et le développement du continent, en offrant aux investisseurs locaux et étrangers l’opportunité d’implanter des unités de transformation des matières premières en produits semi-finis ou finis pour servir un marché ouvert et interconnecté de 1,2 milliard de consommateurs, selon un rapport publié par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI).
La contribution des économies africaines à la valeur ajoutée manufacturière (VAM) à l’échelle mondiale se limite à 1,8 %.
Ce faible niveau d’industrialisation explique pourquoi la part de l’Afrique dans le commerce mondial n’a jamais pu dépasser le plafond de 3 %, bien que les économies africaines soient caractérisées par un degré relativement élevé d’ouverture commerciale, avec un taux des exportations et importations autour de 65 % du PIB en 2021.
Toujours en termes de chiffres, le document note que le commerce intra-africain se situe à environ 16 % du total des échanges commerciaux du continent, un niveau très en deçà du commerce intra-régional en Europe (60%), en Amérique du Nord (40%) et dans les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (30 %).
Le rapport souligne également que la Zlecaf a le potentiel d’impulser l’industrialisation tant attendue du continent.
Une fois pleinement opérationnelle, la Zlecaf pourrait augmenter le commerce intra-africain de plus 34 % d’ici 2045.
A terme, le continent représentera un marché très attractif de 1,2 milliard de consommateurs potentiels sur l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine, et un PIB cumulé de plus 2900 milliards de dollars.
Mohamed Ait S