Zlecaf : sortir jusqu’à 30 millions d’Africains de la pauvreté extrême
Depuis le 1er janvier, l’Afrique est devenue le plus grand marché au monde avec l’entrée en vigueur de la ZLECAF.
Pour son Secrétaire général Wamkele Mene, cité par Africa news agency, il s’agit d’« un instrument pour le développement de l’Afrique ».
Les données de la Banque mondiale indiquent que ce mécanisme pourrait permettre de sortir jusqu’à 30 millions d’Africains de la pauvreté extrême. Car l’augmentation du commerce intra-africain encouragera l’industrialisation des pays, et donc la production locale.
Les prévisions s’annoncent prometteuses. Un rapport commun produit par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le secrétariat de la ZLECAf, cité par l’Agence, indique que ce commerce intra-africain devrait augmenter les revenus de près de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour (4,53 euros) d’ici 2035 et favoriser une progression salariale plus importante pour les femmes (+10,5%) que pour les hommes (+9,9%)»_ tout en augmentant le PIB des États africains, entre 0,35% du PIB et 0,54% d’ici 2040.
Selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), avec un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs actuellement, pour un PIB estimé à 2 500 milliards de dollars, et près de 2,5 milliards en 2050, elle constitue l’espace commercial le plus important dans le monde.
D’autre part, l’agence ANA indique qu’alors que la pandémie Covid 19, aurait entraîné jusqu’à 79 milliards de dollars de pertes de production en Afrique en 2020.
« La mise en œuvre réussie de la ZLECAf contribuerait à amortir les effets négatifs du coronavirus sur la croissance économique, en soutenant le commerce régional et les chaînes de valeur grâce à la réduction du coût des échanges », confirme un rapport de la Banque Mondiale.
Yacine Bouali