Alors que les carnages des populations civiles à Gaza poursuit inexorablement son cours, le risque qu’un nouveau palier soit franchi dans la barbarie de la part de l’armée d’occupation israélienne. L’armée d’occupation israélienne a commencé ce lundi à évacuer 100.000 personnes de l’est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où l’armée prépare une opération d’ampleur limitée. « Nous avons commencé une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l’est de Rafah », a déclaré lundi un porte-parole de l’armée, répétant: « C’est une opération d’ampleur limitée ». Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, abrite selon l’ONU 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, la plupart des déplacés qui ont fui la guerre plus au nord. Craignant un bain de sang parmi les civils, les capitales et organisations internationales s’opposent à l’opération annoncée sur Rafah. Pendant la nuit, l’armée israélienne a bombardé Rafah, faisant 16 morts au sein de deux familles. Les secouristes ont fait état de neuf morts dans la famille Al Attar et sept autres dans la famille Keshta. Dans le même temps, nous apprenons que Netanyahu, que la paix, ni même un cessez-le-feu temporaire n’emballent pas, vient de rejeter globalement et dans le détail la réponse du Hamas à une énième proposition d’accord formulée par des médiateurs qataris et égyptiens. Le Hamas refuse de céder sur l’essentiel afin que les immenses sacrifices consentis par les Palestiniens de Gaza ne soient pas vains. Le bilan macabre de ce lundi fait état de pas moins de 34.683 morts et 78.018 blessés, dont plus de 70 % sont des femmes et des enfants, depuis le début des massacres de masse à Gaza en date du 8 octobre passé.
Wassim Benrabah