De notre envoyé spécial à Tolède Mohamed Abdoun
La déclaration finale de la 47e conférence de l’EUCOCO, lue hier tard dans la soirée à Tolède, affiche clairement les ambitions et les objectifs de cette organisation européenne de soutien à la cause sahraouie. L’année 2024 sera celle d’avancées notables à l’actif de ce combat qui perdure depuis la tristement célèbre marche verte de Hassan II et des accords de Madrid. Au programme, il sera question de mettre le paquet, maïs intelligemment, sur le dossier juridique. Pierre Galand, président de l’EUCOCO, en parle avec beaucoup d’assurance. Les trois précédents arrêts de la Cour de Justice Européenne (CJUE), ont déjà conclu à l’illégalité de l’extension aux territoires occupés sahraouis des accords commerciaux conclus par le Maroc avec les Etats membres de l’UE. Mieux, le dernier arrêt, rendu au mois de septembre de l’année précédente, était allé encore plus loin en décrétant par ailleurs que le front Polisario est le représentant unique et légitime du peuple sahraoui. Celui du mois d’avril prochain, certainement inspiré de la même veine, est attendu pour le mois d’avril prochain. Il sera exécutoire et définitif. Le Vieux Continent, martèle Galand, ne peut se permettre de transgresser ses propres lois ou bien défier sa justice. Il en ressort, selon des prévisions très plausibles, que l’arrêt du pillage des ressources minières et halieutiques du Sahara Occidental a toutes les chances de prendre fin à cette date du mois d’avril prochain. Les forces occupantes marocaines devraient être forcées de quitter le Sahara Occidental du fait de l’imminent assèchement des fonds qu’elles en tiraient illégalement jusque-là. Gilles Devers, avocat du front Polisario, évoque une somme de pas moins de 6 milliards d’euros que Rabat est tenue de rembourser d’une manière ou d’une autre au front Polisario. Parallèlement à ces actions judiciaires qui commencent à porter des fruits plus que probants, il sera également question de mettre le paquet sur les plans diplomatique, politique, médiatique et associatif. Alger, qui porte à bras le corps toutes les causes justes et nobles de par le monde, va abriter dans le courant de l’année prochaine, une conférence interparlementaire relative à la défense et à la promotion de la question sahraouie. Ce n’est pas tout. Il est également projeté l’extension des vastes et efficaces réseaux ce l’EUCOCO au reste du monde, notamment en Amérique Latine, où les traditions en faveur des droits des peuples à l’autodétermination sont solidement ancrées. D’autant que ce continent, de par son passé colonial, est espagnolophone, comme l’est le peuple sahraoui. En conclusion, les perspectives s’annoncent particulièrement prometteuses pour la libération prochaine du Sahara Occidental. Si la 48e conférence de l’EUCOCO est prévue à la fin de l’année prochaine à Lisbonne au Portugal, les nombreux amis de la RASD espèrent que celle-ci, ou au moins la prochaine, aura lieu à Laâyoune libérée.
M.A.