A l’encontre des meurtriers présumés de Djamel
Le procureur a requis la peine capitale
Hayet Youba
Certes en Algérie et depuis 1993, à la peine capitale se substitue la réclusion à vie cependant requérir son application a une grande signification. Dans l’affaire du meurtre de Djamel Bensmaïn, le procureur général près le Tribunal criminel de Dar El-Beïda l’a fait. Il a requis samedi des peines allant de 10 ans de prison ferme à la peine capitale à l’encontre des accusés dans ce dossier en raison de l’atrocité qui a été exercée dans l’assassinat du Djamel, en août 2021 à Larbaâ Nath Irathen. Le représentant du ministère public a, dans son réquisitoire, affirmé que la société attend que l’on rende justice à Djamel «un jeune Algérien voué à l’amour de sa patrie. Un bénévole engagé venu apporter aide et assistance aux populations qui faisaient face aux incendies ».
Pour le procureur, Djamel n’a pas été uniquement « assassiné de manière lâche ». Non, il a aussi été cruellement « mutilé, torturé, égorgé, puis brûlé vif. » L’horreur ! D’ailleurs, au cours de la 4ème journée du procès, les vidéos de l’assassinat de Djamel Bensmaïn ont été diffusées pour dévoiler la barbarie inouïe subie par le jeune natif de Aïn Defla. Des images insoutenables qui ont d’ailleurs fait pleurer l’assistance surtout au moment où la victime a récité «Echahaha» avant son assassinat. Le procureur a dévoilé le contenu du rapport de l’autopsie et les multiples blessures profondes reçues au niveau de la joue et du cou avant de souligner que les mis en cause « ont exécuté un plan de déstabilisation » sur instruction de l’organisation terroriste MAK sous les ordres de Ferhat M’henni. Il citera pour appuyer ses dires ; les 1 000 dollars versés par le chef du MAK à l’un des accusés au lendemain du meurtre. Abondant dans le même sens, la défense de la partie civile, a-t-elle aussi, parlé d’« une violence inouïe », de « meurtre préparé et bien organisé » demandant à ce que justice soit rendue à la victime «un martyr ».
H.Y.