Abderrachid Tabbi : Une feuille de route pour le secteur de la Justice
Devant les présidents des juridictions, les procureurs généraux, les commissaires d’État des tribunaux administratifs et des cadres supérieurs réunis ce samedi au siège du département ministériel, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi a longuement parlé des priorités du secteur. Il a mis particulièrement en relief la nécessité d’appliquer une politique pénale qui réduise, par effet dissuasif, toutes les formes de criminalités et délits. Pour le ministre, il faudrait, en parallèle, veiller à traiter les affaires, qui arrivent aux tribunaux, « de manière efficace et efficiente, dans le strict respect des droits de l’homme et en garantissant des conditions de procès équitables ».
A ce titre, Abderrachid Tabbi fait référence aux organismes d’État chargés d’appliquer la loi sur des faits graves, de nature à troubler l’ordre public et attenter à la sécurité de l’Etat. Ces organismes, a expliqué, le locuteur, jouent « un rôle fondamental dans la lutte contre la criminalité et la préservation de la sécurité des citoyens ». Il a cité les crimes liés aux gangs de quartier, au trafic de drogue, à la corruption, au blanchiment d’argent, délits de change, spéculation, accaparement illicite des terres et propriétés de l’État, violation des biens privés, atteintes à l’intégrité physique des citoyens…
Il a enchainé sur les efforts déployés par l’État pour renforcer le système judiciaire pénal, qui doit s’appuyer sur « un travail de terrain efficace mené par les instances judiciaires en tant qu’acteur principal du processus de mise en œuvre des lois ».
Le ministre de la Justice a souligné qu’il existe plusieurs mécanismes permettant d’obtenir toutes les informations requises, à l’instar du Comité de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ; le Comité de lutte et de prévention contre la traite des personnes ; le Comité d’Évaluation et de Suivi de l’Office National de Prévention des Drogues et des Addictions… Il a indiqué que le ministère de tutelle est représenté dans plusieurs instances habilitées à élaborer des stratégies.
Par ailleurs, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a insisté sur l’impératif de sécuriser les sièges des Cours et des tribunaux, et ce en coordination avec les services de sécurité. Il a soutenu qu’il ne faut pas permettre une réédition de l’incident survenu devant la Cour de Mostaganem, en juillet dernier. Le Parquet général avait précisé, au moment des faits, qu’il s’agissait de l’agression par arme à feu d’un juge d’instruction par un greffier, poursuivi dans une affaire « d’abus de fonction et usurpation de fonction ».
S. Biskri