Afrique subsaharienne : 36,1% de la population souffre du manque d’eau
Un enquête a été publiée par la revue scientifique The Lancet Planetary Health, et menée en 2020 et 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 45 555 personnes âgées de plus de 15 ans dans 31 pays à revenu faible et intermédiaire dans quatre régions du monde. Résultat : l’Afrique subsaharienne affiche le taux moyen le plus élevé d’insécurité hydrique.
Dans cette région, 36,1% des personnes interrogées déclarent avoir fait face de manière récurrente au manque d’eau durant les douze mois ayant précédé l’enquête.
En Afrique subsaharienne, la prévalence de l’insécurité hydrique reste particulièrement élevée au Cameroun (63,9%), en Zambie (48,1%), au Kenya (46,6%) et en Ethiopie (45%).
L’Île Maurice et les pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali affichent cependant des taux largement inférieurs à la moyenne régionale (moins de 23%).
Affichant un taux moyen de 24,8%, l’Afrique du Nord est la deuxième région où la prévalence de l’insécurité hydrique est la plus élevée. Dans cette région, des disparités existent également entre les pays : 28,9% en Algérie et 27,2% en Egypte.
En Amérique latine, le taux moyen d’insécurité hydrique s’élève à 17,7% alors qu’il n’est que de 9,1% en Asie.
Par ailleurs, le rapport souligne que les hommes sont généralement légèrement plus exposés à l’insécurité hydrique que les femmes en Afrique subsaharienne (36,9% contre 35,2).
Mohamed Ait S