Agression sioniste contre Gaza: Vers une enquête de la Cour pénale internationale
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi 27 juillet l’entité sioniste de «crimes de guerre présumés» lors de l’agression sioniste contre Gaza en mai dans et à partir de la bande de Gaza. HRW a enquêté sur trois frappes aériennes de l’armée — le 10 mai à Beit Hanoun, le 15 mai dans le camp al-Shati et le 16 sur la rue al-Wahda dans le centre de la ville de Gaza — ayant causé la mort de 62 «civils palestiniens», selon l’ONG. «L’armée israélienne a affirmé qu’elle avait visé des tunnels et un centre de commandement souterrain utilisé par les groupes armés, mais n’a présenté aucun détail pour étayer cette affirmation», a indiqué HRW dont les chercheurs internationaux se sont vus «refuser» l’accès par I ‘entité sioniste à la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis 2007. Les groupes armés palestiniens, en premier lieu le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont tiré plus de 4300 roquettes et mortiers vers Ies territoires occupés selon les données de l’armée israélienne, ont «également perpétré des attaques illégales», a ajouté HRW qui a dit plancher sur «un rapport séparé» sur ces frappes. Comme «Israël et les autorités palestiniennes ont fait preuve de très peu d’empressement à s’occuper des abus commis par leurs forces», la Cour pénale internationale (CPI) devrait «diligenter une enquête» sur ces «crimes de guerre présumés», a ajouté HRW. Le Hamas était dans une situation de légitime défense. Notre site avait suivi de près et documenté l’enfer vécu par les Palestiniens d’Al Qods-est durant tout le mois de ramadan passé. La CPI avait déjà annoncé en début d’année avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis 2014, une initiative rejetée par Israël mais saluée par les Palestiniens. Mardi, HRW a ainsi plaidé pour que la dernière guerre de Gaza, la quatrième depuis fin 2008, fasse aussi partie de cette enquête, de même que les «crimes d’apartheid». En avril, HRW avait qualifié «d’apartheid» la politique de l’entité sioniste à l’égard des Arabes sur son sol et des Palestiniens dans les Territoires occupés, ce qui avait provoqué l’ire des autorités israéliennes. Israël et le Hamas n’ont pas réagi jusqu’ici au nouveau rapport de HRW.
Kamel Zaidi