Algérie/Coronavirus : Les vérités du Pr Belhadji
La 4ème vague du Covid-19 que les spécialistes de la santé publique redoutaient est là. «Nous sommes en plein dans la 4e vague », affirmé à ce propos le Pr Rachid Belhadj, chef de service médecine légale au CHU Mustapha Pacha.
Intervenant ce mardi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Pr Belhadj s’est tout de même montré rassurant car, « cette 4ème vague est beaucoup moins grave que la 3ème qui a été la plus meurtrière ».
« L’expérience acquise durant les précédentes vagues a amélioré le diagnostic et la prise en charge des patients atteints du Covid-19.Nous avons acquis une expérience de la gestion de ces crises et nous avons tiré les enseignements notamment dans la gestion du personnel et des moyens », a-t-il ajouté plus explicite.
Cependant, le chef de service médecine légale au CHU Mustapha Pacha, il reste une insuffisance pour les lits de réanimation ».
Pour lui, « le problème ne se situe pas dans l’infrastructure ou l’équipement, mais dans la ressource humaine. « Il y a un épuisement de la ressource humaine qui doit être mobilisée 24h sur 24h en réanimation», a-t-il soutenu.
C’est pourquoi, l’intervenant sur les ondes de la chaîne III, a plaidé pour le « développement d’une stratégie de la valorisation et de la formation de la ressource humaine de la santé ».
« Mobilisé depuis près de deux ans, le personnel de santé peine à tenir le rythme. Nous constatons un relâchement surtout la nuit, où le nombre de décès et de complications est plus élevé par rapport à la journée », a mis en garde le Pr Belhadj.
« 95% des patients Covid-19 en réanimation ne sont pas vaccinés »
Le chef de service médecine légale au CHU Mustapha Pacha, a renouvelé lors dans son intervention sur les ondes de la Radio nationale son appel à une vaccination massive, seul et unique moyen de faire face à la pandémie et ainsi endiguer, du moins sa propagation.
Il a dans ce sens fait remarquer que « 95% des patients Covid-19 qui développent des formes graves et qui sont actuellement hospitalisés en réanimation ne sont pas vaccinés.
« En revanche, les patients vaccinés et qui ont été contaminés durant cette vague ont développé des formes mineures », a-t-il ajouté, notant qu’il s’agit là, d’une « preuve scientifique de l’efficacité des vaccins. »
Pour le Pr Belhadj, « c’est la seule conclusion à tirer de ces observations du terrain ».
« Maintenant, il y a assez de recul, avec 18 mois passés, le schéma se répète, ceux qui ne sont pas vaccinés s’exposent à une mort certaine, exposent leurs proches et contaminent en milieu professionnel », a insisté le spécialiste, relevant un « gâchis en termes d’arrêts de travail constaté dans tous les secteurs ».
M.M.H