Ancrage de la finance islamique : le défi de la formation
La finance islamique fait son chemin. Toutefois, souligne Djellal M’hamed, de l’Ecole supérieure du commerce, ce compartiment fait face à des contraintes inhérentes à la formation, précisant que «face à l’essor de la finance islamique, les banques islamiques vont de plus en plus être confrontées à une déficience d’experts ».
L’absence de ces formations spécialisées en Algérie, «met les banques islamiques en face d’un marché de l’emploi déficient et défavorable ». Aussi, explique l’universitaire, « le législateur algérien est obligé d’élargir les missions de l’autorité nationale de la fatwa afin d’établir un référentiel en ce qui concerne les différentes normes notamment, l’audit, la comptabilité et la gouvernance et s’assurer son application ».
Dans l’objectif d’harmoniser et de standardiser les jugements et les pratiques bancaires avec les normes et les recommandations existantes, M. Djellal appelle à «se conformer aux règles, normes, pratiques et standards définis par les organes de contrôle et de régulation ». L’autre exigence formulée consiste à «émettre et standardiser les avis et les fatwas, définir les produits et les concepts utilisés par les banques islamiques, standardiser les principes directeurs et les notes techniques, définir les normes à appliquer dans l’audit, la comptabilité, la gouvernance, l’éthique et le contrôle selon le contexte algérien». S’y ajoute, selon l’universitaire, l’impératif de «proposer les modifications nécessaires à la règlementation qui permet le développement de l’activité bancaire ».
Mohamed Ait S