La visite que devait entreprendre l’Envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara Occidental, Stephan de Mistura, dans la partie occupée du territoire sahraoui a été écourtée par ce dernier depuis Rabat qui lui a refusé de prendre contact avec la population sur place et sa société civile. Une décision qui ne surprend pas le Ministre sahraoui, Conseillé à la Présidence, Béchir Moustapha Sayed, qui y voit une énième tentative marocaine de « pousser l’ONU à abandonner son mandat de décolonisation du territoire » et consacrer le fait accompli colonial.
Dans une interview qu’il a accordée en exclusivité à La Patrie News, M. Seyed a largement décortiqué les raisons de ce refus et étalé les visées de Rabat et ses objectifs, mais aussi ses déboires, ainsi que ses problèmes socio-économiques et le conflit sur l’héritage du trône du roi agonisant, Mohamed VI, au sein du palais royal.
La Patrie News : La visite que devait effectuée de Mistura dans les territoires sahraouis occupés a été écourtée le jour même de son arrivée à Rabat, selon l’ONU sans plus d’explications. Avez-vous des éléments de réponse à cela ?
M. de Mistura a déjà visité les camps de réfugiés sahraouis (janvier 2022) et a constaté de visu le calvaire qui leur a été imposé depuis plus de quarante ans par le régime colonial marocain et pour compléter ce tableau il devait voir les Sahraouis dans la zone occupée par le Maroc et s’enquérir de leur situation socio-économique, leurs aspirations, les répercutions négatives et répressives de l’occupation coloniale sur les habitants, afin de dégager des idées lui permettant de trouver une mouture à même d’avancer dans le processus défini par le Conseil de sécurité dans sa dernière résolution, qui appelle à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. En entravant la visite du l’Envoyé personnel du Secrétaire général onusien dans sa partie relative au territoire sahraoui occupé, le Gouvernement marocain veut se débarrasser de l’ONU en amenant san composante sur place, la Minurso, à s’auto-dissoudre et à se démanteler d’elle-même. Une tentative qui n’est pas nouvelle puisqu’elle a débuté déjà avec Ban Ki–Mon lorsque Rabat a renvoyé la composante politique et civile de la Minurso, celle-là même la plus concernée en premier lieu par l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, et qui n’y a jamais retourné.Comme il ne peut pas exprimer et assumer un refus de coopérer, et pour éviter un heurt frontal avec le Conseil de sécurité et avec l’ONU, le Maroc s’active à la provoquer et lui signifier indirectement son intention de se débarrasser d’elle en multipliant ses manœuvres dilatoires, ce qui démontre une fois de plus que le Maroc ne veut pas l’avènement de la paix.
Qu’est ce qui l’encourage toujours, sans être inquiété, à contourner la légalité internationale et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU ? Et que doit faire le Polisario pour amener le Maroc à des meilleures dispositions ?
BMS : Le Twit de Donald Tremp a encouragé le Maroc à vouloir contourner la légalité internationale dans la résolution du conflit, un twit périmé, illégale et sans fondement, d’un ancien Préside
L’Algérie célèbre le 60ème anniversaire de son indépendance. Avez-vous un message à lui adresser pour l’occasion ?
Ce soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et un événement grandiose et ses répercutions positives, ont dépassé les frontières du pays pour engendrer tout le contient et s’y imposer à travers ses positions de principes et de soutien à toutes les causes de libération nationales. L’exemplarité de son combat contre le colonialisme français et son dénouement en faveur de l’indépendance a encouragé les peuples et a démystifié la peur, la crainte et la frayeur que le colonisateur a cultivé et alimenté au sein des peuples colonisés. Force est de constater que l’Algérie actuelle, en ce soixantième anniversaire, a repris et a récupéré toute sa force politique, psychologique, morale, économique, sociale et militaire, mais également le crédit populaire, le pouvoir décisionnel souverain et le soutien des peuples en lutte. En cette heureuse occasion les Sahraouis expriment à leur frères algériens leur soutien indéfectibles et leurs vœux de bonheurs et de prospérité. Les festivités, les activités, les parades et autres manœuvres militaires nous réjouissent en ce sens qu’elles constituent un message fort de dissuasion en direction des ennemis du pays.