Brahim Ghali exige de l’ONU de débarrasser le Sahara de l’agresseur colonialiste
«Assumez votre responsabilité !»
Sans larrêt de la politique dagression de lEtat marocain et le pillage intensif des ressources naturelles au Sahara Occidental, il ny aura pas de coopération avec lONU (Président sahraoui)
Le Président de la République sahraouie, Brahim Ghali a averti que « la coopération de la partie sahraouie avec les efforts de règlement menés par l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, ne peut avoir lieu à la lumière des politiques agressives et provocatrices croissantes de l’État d’occupation marocain, telles que la colonisation et le pillage intensif des ressources naturelles au Sahara Occidental », dans une allocution prononcée ce jeudi au cours dun symposium marquant lanniversaire de la journée des martyrs, organisé à la wilaya dEl AAiun les 9 et 10 juin courant.
Il soulignera par la suite « la nécessité pour l’ONU d’assumer sa responsabilité de débarrasser notre pays du colonialisme et de protéger les citoyens sahraouis sans défense, tels que Sultana Khaya et sa famille, ainsi que toutes les héroïnes et héros du soulèvement pour l’indépendance, y compris les prisonniers civils sahraouis dans les prisons marocaines, à leur tête ceux de Gdeim Izik, contre les pratiques de tortures, d’intimidations, de sièges, de harcèlements et de diverses violations graves des Droits de l’homme commises par l’État d’occupation marocain ».
La question nationale sahraouie, malgré les tentatives répétées de tergiverser la réalité par la puissance occupante, a-t-il souligné, « conserve son caractère juridique international, comme soutenu par la justice européenne en reconnaissant que le Sahara Occidental et le Royaume du Maroc sont deux pays distincts », et aussi par le statut de la République Sahraouie comme membre fondateur de l’Union africaine, doù « la présence marocaine au Sahara Occidental est considérée comme étant une occupation militaire illégale ».
S’agissant de l’Union européenne en général, et de la France et l’Espagne en particulier, M. Ghali les a appelés à « respecter le Droit international, le Doit international humanitaire et les décisions de la Cour européenne de justice », insistant sur « la responsabilité politique, juridique et morale de l’Espagne envers le peuple sahraoui », et lui rappelant quelle « demeure la puissance coloniale et l’autorité judiciaire administratrice du Sahara Occidental ».
Le Chef de lEtat sahraoui sattend également à ce que l’Union africaine « agisse pour résoudre le conflit entre la République sahraouie et son voisin, le Royaume du Maroc, dans un contexte qui respecte les principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine, notamment le respect des frontières héritées après l’indépendance ».
En outre, il rappellera que depuis le 13 novembre 2020, la guerre de libération est « entrée dans une nouvelle phase, marquée par la reprise de la lutte armée », conformément à la volonté du peuple sahraoui, après la rupture par le Maroc du cessez-le-feu et le constat déchec de lONU de faire valoir ses décisions dorganiser la consultation populaire promue et après que celle-ci s’est écartée de son cadre juridique pour se transformer en « une simple couverture pour légitimer l’occupation marocaine de certaines parties de notre territoire national ».
M. Ghali a par ailleurs exprimé à l’occasion de cette Journée des Martyrs, ses « sincères remerciements, et gratitude » à tous les frères, amis et alliés dans le monde qui se sont alignés aux côtés de « la juste lutte de notre peuple, et à leur tête la République algérienne sœur, dirigée par le Président Abdelmadjid Tebboune , qui célèbre cette année le soixantième anniversaire de son indépendance, arrachée par les sacrifices de ce vaillant, peuple qui a montré au monde les plus belles images d’héroïsme et de ténacité pour la liberté et la dignité ».
Lemhamid Sidi Mohamed
Correspondant de La Patrie News
Camps des réfugiés sahraouis