Brahim Ghali : « Pas de paix sans respect du droit international ! »
Au lendemain de la clôture en apothéose de la 45e session de l’Eucoco, le président de la RASD (république arabe sahraouie démocratique), également secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, s’est fendu d’un discours qui sonne comme une ultime mise en garde à la communauté internationale via le conseil de sécurité de l’ONU. Ce discours important a été fait la veille à la neuvième conférence des travailleurs sahraouis. Il ne s’agit certainement pas d’une menace, mais au contraire d’attirer l’attention sur cette erreur fatale que le monde perpétue depuis 1975, année de la marche verte de Hassan II. Pacifiste et amoureux de la paix, le peuple sahraoui est un facteur de stabilité incontournable dans cette région sensible de la planète. En revanche, il est impossible d’en dire autant pour le Maroc. Avec son « plan de large autonomie, sorti pour contourner la légalité internationale et refuser la tenue du référendum d’autodétermination, il ne s’agit rien moins que d’une adipeuse forme de marchandage de la dignité et de la souveraineté du peuple sahraoui. « le peuple sahraoui rejette catégoriquement cette éventualité », martèle Brahim Ghali dans son discours. Il va sans dire également, qu’il n’est pas question de cesser de nouveau la lutte armée et retourner à la table des négociations sans que les prérogatives de Stafan de Mistura, envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental n’aient été clairement définies de même que elles de la MINURSO (mission des Nations-Unies pour la tenue d’un référendum au Sahara Occidental). L’agenda de celle-ci doit en effet être clairement déroulé aux fins de ne pas perdre quarante autres années d’occupation illégale, sachant que l’actuel statu-quo sert les intérêts de l’occupant marocain, et de lui seul.
Ali Oussi