Capital-investissement : renforcer les rôles des PME
L’Algérie, s’accordent à dire officiels et experts, doit bien négocier sa reprise post Covid-19. L’investissement devra être une des clés de voûte du nouveau paradigme économique. Toutefois, affirment Tayeb Chabi et Lamia Amirat de l’université de Bejaia, «le tissu du capital – investissement est assez pauvre en Algérie». Comment y remédier?
Les deux universitaires brandissent «la mise en place d’un dispositif réglementaire et fiscal avantageux; l’amélioration des compétences des gestionnaires; la dynamisation du marché boursier; le développement des compétences entrepreneuriales ; l’amélioration de l’environnement des affaires».
A ces conditions, s’ajoutent «la mise en place d’une association regroupant les structures du capital- investissement ; et l’encouragement du fonds du capital- transmission». L’objectif final consiste en le «renforcement du rôle du capital – investissement dans le financement de l’économie en général et des petites et moyennes entreprises en particulier».
En effet, le changement s’impose. Citant le dernier rapport de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB), publié à fin 2019, les universitaires indiquent que trois sociétés sont autorisées à exercer l’activité du capital – investissement, et ce dans le cadre de la loi n° 06- 11 du 24 juin 2006 relative à la société du capital – investissement. Il s’agit de la société El Djazair Istithmar, de la société financière Algéro-européenne de participation (Finalep) et de la société ICOSIA capital SPA.
S’appuyant sur le rapport Doing Business 2020, Mmes Amirat et Chabi soulignent que «l’Algérie est l’une des régions les moins performantes en termes de facilité à faire des affaires, avec une 157e place mondiale sur 190 pays classés».
Elle se retrouve très loin même la Tunisie classée à la 78e place et du Maroc qui occupe le 53e rang. Le même rapport classe l’Algérie à la 181e place sur 190 pays classés, dans l’octroi des crédits.
Maya Merzouk