Ce 8 Mars à Paris : Macron rendra un hommage à Gisèle Halimi
Ardemment réclamée par les féministes et plusieurs figures politiques, la panthéonisation de l’avocate Gisèle Halimi n’aura pas lieu. Pas sous l’ère de Emmanuel Macron. Pourtant, un projet soutenu par l’historien Benjamin Stora qui recommande de faire entrer au Panthéon cette «figure d’opposition à la guerre d’Algérie». Néanmoins, le Président français a prévu un hommage national le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Trois ans après sa disparition. L’hommage aura lieu au Palais de Justice de Paris. Le Président français y prononcera un discours. Emmanuel Macron y honorera la mémoire de l’avocate, ayant épousé la cause de l’indépendance algérienne, qui a consacré sa vie à la cause des femmes et à la décolonisation. En 2020, le calendrier d’une première cérémonie avait été bousculé par le déplacement du chef de l’État au Liban, peu après l’explosion dans le port de Beyrouth. Une deuxième date, début 2022, avait été évoquée, mais l’hommage n’avait finalement pas eu lieu. Son fils Jean-Yves Halimi, s’est dit “on ne peut plus satisfait” qu’un hommage national lui soit rendu. Gisèle Halimi a été l’une des principales avocates des militants du Front de libération nationale (FLN), dénonçant l’usage de la torture par les militaires français, ce qui lui vaudra une arrestation et une brève détention. Ella avait milité aux côtés de Jean-Paul Sartre et de ceux qui signeront, en septembre 1960, le Manifeste des 121. En 1960, apprenant qu’une Algérienne de 22 ans, Djamila Boupacha, accusée d’avoir posé une bombe a été arrêtée, torturée et violée par des soldats français, elle décide de la défendre. Un mois après sa mort en 2020, l’Algérie lui rendit un vibrant hommage dans une sorte de halte en reconnaissance à tous ceux qui ont aimé l’Algérie et défendu leurs militants et moudjahidine pendant la glorieuse Révolution, pour faire face à l’impitoyable machine coloniale.
Salim HOURA