Célébration de la fête du travail : Des mesures pour préserver le pouvoir d’achat
L’année 2022 a succédé à deux années difficiles pour les travailleurs. La crise sanitaire a causé la faillite de centaines d’entreprises, et par ricochet la perte d’emplois. Les prix des matières premières, impactés par la raréfaction et les contraintes de la logistique, ont flambé sur le marché international. Le retentissement sur les prix à la consommation, augmentés par ailleurs excessivement et abusivement par la spéculation, a érodé grandement le pouvoir d’achat. En dépit du maintien des subventions de l’Etat sur les produits essentiels, qui représentent 1942 milliards de dinars pour le présent exercice, les revenus des ménages ne suffisent plus à absorber les dépenses incompressibles.
Pour atténuer un tant soit peu les effets d’une inflation galopante, aggravée par la spéculation, le chef de l’Etat a engagé une série de mesures en faveur des travailleurs algériens. Il a ordonné l’introduction, dans la loi de finances pour 2022, une disposition portant réduction de l’Impôt sur le revenu général (IRG) au profit de tous les salariés et les retraités. Ce qui a généré un gain, sur les salaires nets, de 1200 à plus de 8000 DA. La mesure est entrée en vigueur le 1er janvier de l’année en cours. Il a instruit, ensuite, le Premier ministre de réviser le point indiciaire dans la fonction publique. Ce qui a majoré les salaires des fonctionnaires, à partir du mois de mars dernier, de quelques milliers de dinars. « La nouvelle grille indiciaire des salaires des fonctionnaires aura pour effet une augmentation significative des salaires qui s’étend aux primes et indemnités mensuelles et non mensuelles » précise-t-on du côté de la Direction générale du budget sous tutelle du ministère des Finances. 2,7 millions de fonctionnaires et agents contractuels sont concernés par la nouvelle grille des salaires, dont la revalorisation coutera à l’Etat, chaque année, quelques 220 milliards DA. « Le coût de la réduction de l’IRG s’élève à 180 milliards de dinars par an ».
Les pensions de retraite seront revalorisées, à partir du mois de mai, de 2 à 10%. Le taux est régressif par palier de revenus (10% pour les montants inférieurs ou égaux à 30000DA, 5% pour les pensions comprises entre 30000 et 43 000 dinars et 2% pour celles supérieurs à 43 000 dinars). Pa ailleurs, une allocation chômage, fixée à 13000 DA par mois, est accordée aux primo-demandeurs d’emploi, âgés de 19 à 40 ans et inscrits au préalable à l’Agence nationale de l’emploi (ANEM).
Le gouvernement est, en outre, en voie de réviser la loi 90-11 régissant les relations de travail et la loi et celle sur l’exercice syndical.
S. B.