Groupe GICA
Centre d’Etudes et de Services Technologiques de l’Industrie des Matériaux de Construction (CETIM) – GICA
La technologie au service de la construction
Mettre sur le marché des matériaux de construction fiables, aux normes internationales établies et garantissant une sécurité totale des constructions réalisées nécessite un suivi et un contrôle rigoureux de la part de spécialistes qui vérifient tout ce qui peut altérer ces normes et ces qualités.
Le groupe GICA, spécialisé dans la production de ciments et de divers matériaux de construction, se devait de proposer à ses nombreux clients des produits de qualité supérieure ne souffrant d’aucun manque de quelque nature que ce soit. Pour ce faire, et confirmant ainsi son sérieux et son savoir-faire, le groupe GICA s’est doté d’une filiale à part entière qui est chargée du contrôle minutieux de toute la gamme de ciments, de granulats, de béton prêt à l’emploi et de tout ce qu’il commercialise comme matériaux de construction. Le savoir-faire et la compétence des ingénieurs et des techniciens de cette filiale ont fait que d’autres entreprises exerçant dans la construction et les travaux publics font appel à ce centre pour les contrôles de qualité pour tous les matériaux entrant dans la réalisation du bâtiment et des travaux publics.
Le Centre d’Etudes et de Services Technologiques de l’Industrie des Matériaux de Construction
Ce centre, appelé par abréviation et affectueusement CETIM, est un fleuron dans le contrôle des matériaux de construction, tous les produits des différentes filiales du groupe GICA doivent nécessairement transiter par lui pour recevoir le quitus de commercialisation. Ayant son siège à Boumerdès, le CETIM bénéficie d’une expérience de plus de 50 années et est passé par plusieurs restructurations depuis l’année de sa création en 1967, avant de prendre cette dénomination à partir de l’année 1998.
Les activités de CETIM sont nombreuses et diverses, et consistent en :
- Des essais et analyses de laboratoires
- Des prestations d’études et d’assistance
- Des prestations de qualité (étalonnage, encadrement et suivi, certification produits, audits et inspections)
- Audits et expertises
- Prestations d’environnement (études d’impact, de danger, plan d’intervention, etc…)
- Information et formation
- Recherche appliquée
- Représentation du secteur.
Les prestations proposées par CETIM ont toutes fait l’objet d’agréments et de mandatement de la part des administrations officielles en charge de ces segments : le contrôle de la qualité des matériaux par un mandatement du CACQUE (ministère du commerce), la gestion de la certification produit par un mandatement d’IANOR, les études environnementales par un agrément du ministère de l’environnement et les études de mise à niveau et l’accompagnement des entreprises dans la mise en place des systèmes assurance qualité par un agrément du ministère de l’industrie. En outre, les prestations Essais et Etalonnage de CETIM sont officiellement reconnues par la norme ISO/CEI 17025 et ont fait l’objet d’accréditation de la COFRAC jusqu’en 2016 puis d’Algerac à partir de 2017 et concernent 32 essais pour matériaux (béton, ciment, granulats, céramique, produits rouges, chimie et minéralogie).
Les laboratoires d’étalonnage Température et masse ont aussi reçu une accréditation d’Algérac depuis 2015 pour la température et 2019 pour la masse.
Pour mener à bien ses missions, CETIM dispose de 8 laboratoires de traitements, d’essais et d’analyses et deux autres sont projetés pour renforcer ces capacités, de trois laboratoires de métrologies encadrés par une équipe composée de 118 ingénieurs et 51 techniciens.
Afin d’améliorer la qualité de ses prestations et d’en offrir d’autres aux autres filiales du groupe GICA ainsi qu’à ses divers clients de différents horizons, CETIM envisage de créer et d’accréditer d’autres laboratoires dans le moyen terme (accréditation d’un laboratoire plâtre et chaux en 2023, création d’un laboratoire géotechnique en 2022/2024, création d’un laboratoire réfractaire durant la même période et création d’un laboratoire verre en 2023/2025).
Recherche et développement
Comme toute institution qui se base sur la technologie, la recherche et le développement de nouveaux produits est l’un des objectifs stratégiques de CETIM. Dans ce cadre, la coopération avec les centres et instituts de recherche au sein de la DGRSDT et des universités est une réalité pour CETIM qui a inscrit cinq thèmes de recherche dans son programme :
La caractérisation et la fabrication de la brique réfractaire à partir de matières premières locales
- L’incinération des déchets industriels et ménagers dans les fours de cimenteries (économie d’énergie et préservation de l’environnement)
- La diversification de production de béton à base de matières premières locales
- La valorisation du bourbier comme source d’énergie
- La caractérisation et la fabrication du ciment de la classe G (Ciment pour puits pétroliers et gaziers).
Entretien avec M. Lyès Madi, président directeur général de CETIM
Après nous avoir fait une présentation du CETIM, son président-directeur général, M. Lyès Madi, a bien voulu nous entretenir sur l’atmosphère de travail qui règne au sein de cette importante institution, une atmosphère que nous avons d’ailleurs pu constater par nous-mêmes lors de la visite des différents bâtiments constituant le siège de CETIM. M. Madi nous a aussi parlé du travail particulier des différentes équipes, des réalisations multiples qui ont été faites, des enjeux des contrôles et des validations ainsi que des perspectives à atteindre.
« Le CETIM a une expérience et un savoir-faire cumulés le long d’une cinquantaine d’années. Il faudrait rappeler que notre centre a été créé afin d’être un outil d’assistance à l’industrie cimentière, essentiellement et celle des matériaux de construction. Dans ce cadre, le CETIM a plusieurs activités dont les laboratoires, les études et assistance à la production qui concernent les études (topographiques, géologiques, appui à la production au niveau des usines). C’est aussi l’outil des pouvoirs publics pour asseoir son contrôle dans ces industries des matériaux de construction en général. Enfin, l’engineering et le suivi des réalisations est une activité relativement nouvelle (une dizaine d’années) font désormais partie des activités de notre centre. L’Algérie a investi dans deux nouvelles cimenteries, l’une à Béchar et l’autre à Oum El Bouaghi, pour lesquelles nous avons suivi la réalisation, nous avons aussi participé à plusieurs extensions au niveau de certaines cimenteries, ceci grâce à notre direction Développement industriel qui est composée d’équipes algériennes qui ont acquis un savoir-faire grâce à des partenariats avec des bureaux d’études et de développement étrangers. Ce partenariat nous a donc permis d’acquérir le savoir-faire et les compétences nécessaires qui font que nous suivons la réalisation des nouvelles unités ou l’extension des anciennes avec un personnel algérien à 100% », nous a expliqué M. Madi en début de l’entretien.
Ainsi, désormais si le groupe GICA voudrait construire de nouvelles usines ou procéder à l’extension de celles existantes, il n’aurait pas besoin de bureaux d’études étrangers, allant dans ce sens droit dans l’objectif du gouvernement pour atteindre une intégration nationale la plus complète possible.
Revenant aux accréditations dont dispose le CETIM, M. Madi rappelle que le centre est aussi accrédité à l’international et que les résultats qu’il produit sont reconnus au niveau mondial, sans que personne ne puisse les contester. Il y a aussi l’étalonnage : « auparavant CETIM sous-traitait l’étalonnage à des laboratoires français et allemands dans une moindre mesure. Au cours des années, le centre a pu capitaliser une expérience et un savoir-faire qui lui ont permis de tout réaliser par lui-même et a donc créé trois laboratoires d’étalonnage : la grandeur masse et dimensionnelle, la grandeur température et humidité et la grandeur force, pour cette dernière nous sommes en train de nous doter des équipements et de réaliser les raccordements nécessaires », précise encore notre interlocuteur.
En outre, pour prétendre à une accréditation pour un service donné, il est nécessaire de passer par la phase d’étalonnage du matériel utilisé, de tout le matériel et ceci concerne un goulot d’étranglement pour l’obtention des accréditations nécessaires, « une règle toute simple, un thermomètre, un pied à coulisse doivent être étalonnés, alors si nous parlons des autres équipements … », rappelle M. Madi.
Le CETIM s’occupe aussi de l’étalonnage pour diverses institutions et entreprises étatiques et privées, en plus bien sûr des filiales du groupe GICA dont il fait partie. En prenant l’exemple de la pesée et de la masse, le PDG de CETIM nous informe que, rien que pour ce créneau, le centre n’arrive que difficilement à satisfaire la très grande demande émanant de tout le territoire national, notamment pour l’industrie pharmaceutique qui utilise des balances très précises qui doivent être réglées et étalonnées au milligramme et au micron près.
Afin de répondre à toutes les demandes de contrôle de qualité, d’études diverses, d’analyses, d’étalonnage, le CETIM consent de grands investissements et : « le groupe GICA était et est toujours là pour nous soutenir, pour nous allouer les moyens humains, financiers ou matériels dont nous avons besoin pour améliorer nos prestations ou pour en offrir d’autres, d’ailleurs l’aide et le soutien du groupe GICA constituent l’une des clés de la réussite de CETIM », note notre interlocuteur.
Justement, et afin d’améliorer les prestations et en offrir d’autres, le CETIM est en train de monter son laboratoire géotechnique alors que des études sont en cours pour un laboratoire réfractaire, surtout que l’Algérie importe actuellement la presque totalité des produits réfractaires dont elle a besoin (env. 98%) et, « grâce à ce laboratoire, nous pourrons contrôler tous les produits réfractaires importés afin d’être sûrs de leur qualité et de leur conformité aux normes internationales et aux termes des marchés conclus », nous est-il encore expliqué.
Le ciment pétrolier
« Avant, le ciment pétrolier était importé à 100% et, sur demande du groupe GICA, des études de faisabilité ont été réalisées au niveau du CETIM, le choix a été porté sur la cimenterie d’Ain El Kebira et nous avons fait des études au niveau des puits de pétrole à Hassi Messaoud, en partenariat avec un bureau à l’échelle internationale et nous avons donc réussi à développer le ciment pétrolier. D’ailleurs la première cargaison partie d’Ain El Kebira pour réaliser les essais industriels a eu lieu un 1er novembre, une date symbole s’il en est ! », annonce le PDG de CETIM.
Le ciment pétrolier a donc été produit en Algérie et a pu avoir la certification API confirmant la qualité de ce ciment et sa conformité aux normes requises.
En outre, grâce à l’unité recherche et développement de CETIM, d’autres matériaux de construction sont en train d’être développés, en commençant par des études de faisabilité et de rentabilité.
Partenariat pour la protection de l’environnement
« Nous allons signer incessamment un contrat de partenariat avec l’ONEDD (Office National de l’Environnement et du Développement Durable), ce qui nous permettra de contrôler l’ensemble du territoire national pour ce qui est des rejets dans l’atmosphère et même des rejets liquides. Nous disposons du matériel nécessaire pour vérifier si ces effluents sont toxiques ou non », déclare M. Madi qui souligne que l’ONEDD ne pouvant pas procéder à toutes ces vérifications seul, ce partenariat apportera un plus pour le contrôle des rejets de toutes les industries implantées à travers le territoire national.
Enfin, M. Lyès Madi rappelle que « nous sommes, au sein du CETIM très attentifs aux règlements techniques parce qu’il y va de l’industrie algérienne et de la sécurité du consommateur algérien. En notre qualité de centre technique, nous avons un potentiel important de matière grise, nous investissons beaucoup dans la formation car il est très important d’investir dans l’être humain, surtout pour nous et pour notre activité. Nous avons aussi besoin d’un équipement de haute technologie pour mener à bien nos différentes missions et heureusement, nous avons derrière nous un groupe solide qui n’a jamais dit non à nos demandes d’équipements. L’industrie algérienne des matériaux de construction est présente, nos produits sont de qualité supérieure, nous pouvons les faire avec une intégration à 100%, pour la majorité d’entre eux, il faut seulement oser et aller vers la recherche et développement en partenariat avec les centres spécialisés, nous avons d’ailleurs des relations très fortes avec l’université et tous les stages pratiques concernant les études supérieures dans la filière des matériaux de construction se font au sein du CETIM ».
Tahar Mansour